Déjà 6 mois à Boston // Comme un air de vacances…

Ca fait déjà 6 mois qu’on vit ici, et j’ai l’impression que Boston devient « ma » ville. Beaucoup de changements ces derniers mois, bien sûr, un quotidien bouleversé, des nouveaux amis, et un rythme de vie différent. On se dit souvent, dans un soupir de contentement : il fait bon vivre ici (surtout depuis qu’il fait beau). Il y a quelque chose dans l’air, un petit plus, une certaine insouciance, qui fait qu’on se sent en quasi vacances perpétuelles. Même le plus banal des week-ends nous semble enthousiasmant.

Pas de week-end qui ne commence sans un bon cours de yoga. En ce moment, j’y vais tous les jours (ou presque – en cas de courbatures trop intenses, je m’abstiens). Moi qui avais juré fidélité (tacite) à ma prof de yoga à Paris, me voilà en train de naviguer entre différentes profs, différents styles de yoga. J’ai même deux tapis, au cas où. Le yoga ici, c’est plus athlétique, avec un certain culte de la performance. Aujourd’hui, c’est ‘Core Vinyasa’, en gros, 1h30 d’abdos et de postures tordues. Après le cours, je retrouve Manu, qui vient de se remettre au tennis, pour un combo smoothie-pancake avec des copains.
En sortant, c’est la folie. La Gay Pride défile, c’est joyeux et festif. Dans le cortège, une succession de communautés, mais aussi étonnament d’entreprises. Manu le cynique maugrée que c’est juste de la com’. Moi j’ai mes chakras grand ouverts, je trouve ça bien.

Dimanche, le soleil brille et il fait 85° (on s’habitue aux degrés en Fahrenheit). J’hésite à aller au Food Truck Festival, ça semble très tentant au premier abord (surtout depuis que j’ai fomenté un plan secret et infaillible d’avoir mon propre Food Truck, qui ressemble pour l’instant à quelque chose comme Poutine, Quiches & Clafoutis – bio et local, bien sûr). Bref, le festival est à 35 $ l’entrée, tout de même, pour de la free food dans tous les camions… Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Je vois sur Twitter que c’est bondé, donc on renonce. Et puis il y a ce Dragon Boat Festival sur la Charles River (qui nous fait chanter Dragon Ball Z Z Z toute l’après-midi). Pourquoi pas y faire un tour, c’est le long de notre habituel tour fétiche en vélo.

Le dragon boat (Z Z Z), c’est un bateau chinois où il faut pagayer en équipe. Sur la barque, 20 rameurs s’activent au rythme d’un batteur, qui tape sur un gros tambour, guidés par un barreur, situé à l’arrière du bateau. L’ambiance du festival est familiale et très kermesse party. Il y a plein de stands de bouffe que l’on s’empresse de visiter. On flâne ensuite sous les différents chapiteaux où s’enchaînent des démos de musiques chinoises. Du haut d’un pont, on regarde quelques courses : à chaque fois, 3 équipes s’opposent. Ca glisse sur l’eau mais ça a pas l’air facile (surtout à en croire la tête des sportifs quand ils descendent du bateau). Perso, je préfererai être au poste du tambour.

On longe de nouveau la rivière pour rejoindre l’Esplanade, « notre » spot, où j’aime bien bouquiner, et Manu rêvasser au soleil en regardant les voiliers sur la rivière. Grâce à mes nouvelles sandalettes (Madewell, une de mes boutiques fétiches), je vais essayer de rattraper ma trace de bronzage laissée par mes anciennes tongs, ça dessine une sorte de string de pied, c’est moche. Mais mon objectif est surtout de terminer mon bouquin au plus vite : j’organise un book club chez moi mercredi.
Bilan : à la fin de l’après-midi, je n’ai pas fini mon livre, j’ai un coup de soleil sur l’omoplate gauche et j’ai mangé un délicieux cupcake par pure gourmandise.

A envisager pour un prochain week-end : un tour en canoë sur la Charles River (saurez-vous retrouver l’intrus sur la photo ?).