Faire de la recherche : être post-doc aux Etats-Unis

Massachusetts institute of technology Cambridge

Boston est une ville réputée aux Etats-Unis pour ses nombreuses universités  – notamment Harvard et le MIT, techniquement à Cambridge. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est le côté : « c’est comment de travailler dans une université américaine » ?

Manu – alias le photographe et conseiller personnel de ce blog – a aussi un job officiel : il est post doc dans une université de Boston. On m’a récemment posé la question dans la page des questions : quelles sont les conditions de vie/boulot d’un chercheur à Boston ? J’y avais déjà répondu il y a bien longtemps, lorsqu’on venait juste d’arriver à Boston. Vous pouvez lire les premiers épisodes (instant nostalgique du blog) dans (1) Dr Martinet va à la Boston University et (2) dans  être chercheur à la Boston University #2, où Manu parle du contenu de sa recherche, et de la vie de chercheur au quotidien. Si jamais vous hochez la tête, le regard vide, quand quelqu’un vous dit qu’il est post-doc, c’est l’occasion de comprendre le travail de chercheur.

Presque 4 ans plus tard, voici de nouvelles précisions et plus de détails sur la trépidante vie de chercheur aux Etats-Unis.

Pour élaborer l’article, ont répondu aux questions et apporté leurs précisions :

Manu, post-doc en neurosciences computationnelles à Boston University,
Ben, post-doc en sciences humaines à Harvard,
Antoine, post-doc en bio au MGH pour la relecture

Reprenons dès le début.
Comment as-tu trouvé un boulot de post-doc dans une université américaine ?

Manu. J’ai fait un grand tableau Excel en listant une quarantaine de laboratoires qui m’intéressaient dans mon domaine, que je trouvais soit par des noms vus dans des articles, soit en cherchant les équipes de neurosciences des universités qui m’intéressaient, soit encore dans des listes email spécifiques au domaine (méthode la plus fiable) car on sait qui cherche des post-docs. Dans mon cas, j’ai fait un mélange de candidatures spontanées, et de réponses à des annonces spécifiques.

Souvent le problème de certains labos, c’est qu’il faut venir avec son propre financement ; il faut donc candidater des mois à l’avance à des bourses internationales.

Quand j’ai fait des candidatures spontanées, j’envoyais un CV et un email adapté. Puis j’ai eu des entretiens par Skype – dans le cas de ce boulot, j’ai passé 2 entretiens, puis j’ai été invité à venir à Boston pendant quelques jours. Il y a eu une journée de folie où j’ai rencontré toute l’équipe, avec entretiens, présentations, déjeuner informel (c’est le bon moment pour poser des questions aux autres post-docs sur la qualité de vie, l’ambiance de l’équipe, et si vous voulez passer pour un vrai français : le nombre de jours de vacances). On m’a posé des questions sur mes idées, des projets, non pas pour me piéger mais pour évaluer l’intérêt mutuel entre mon futur chef/labo et moi.

J’ai reçu une offre à mon retour en France, j’ai accepté, et toute la phase de paperasse administrative des visas a commencé, qui débouche sur l’obtention d’un DS 2019, le sésame pour faire son dossier de visa J1.

Durée totale de cette phase de la recherche de travail aux premiers entretiens : 2 à 3 mois
Du dossier administratif de visa à la prise de fonctions sur place : 3 mois

Ben, post-doc à Harvard. Juste après la thèse, la directrice du labo CNRS dans lequel je travaillais et où j’ai fait ma thèse, m’a conseillé de regarder du côté de Harvard pour un post-doc, car elle pensait que mon thème de recherche pouvait intéresser certains chercheurs et professeurs de cette université. J’ai pris contact avec ces personnes et je leur ai envoyé un « proposal », lequel présentait un projet de recherche d’un an dans le cadre d’un post-doc. Mon proposal a été accepté par le département en question, mais, comme l’a noté Manu, il m’a toutefois fallu trouver un financement. Une fois le proposal accepté, tout est allé assez vite ; comme Manu, j’ai reçu les formulaires nécessaires à l’établissement de mon visa, le DS 2019 en particulier, j’ai préparé une demande de visa, j’ai commencé à regarder les apparts sur Boston et sa région et je me suis envolé pour la première fois aux US ! Mon post-doc a ensuite été renouvelé jusqu’à trois ans (la limite administrative), puis j’ai eu des « fellowships » et je suis maintenant « associate ». Tout s’est donc un peu fait par hasard dans mon cas, mais ne pas hésiter à consulter les offres sur les sites internet des universités ou via les newsletters spécialisées. Il y a souvent plus d’annonces à l’automne.

Massachusetts institute of technology Cambridge 1

Quel est le climat dans ton labo ?

Manu. Chaque réponse sera spécifique au labo. Dans le mien, l’ambiance est super – tout le monde parle facilement entre eux de leur projet, il y a pas mal d’entraide (il y a aussi des chocolats au lab meeting du vendredi) – mais ce n’est pas le cas partout. Certains labos sont très compétitifs. Bilan : ça dépend des personnalités et des ambitions (certains aiment ce côté compét’), et le mieux quand on cherche un post-doc, c’est de contacter les posts-docs qui travaillent en ce moment pour parler de l’ambiance.

Ben. Pour ma part, c’est un peu différent de Manu car j’étais en fait le seul post-doc dans mon département. Bien qu’étant en contact régulier avec d’un côté les professeurs/chercheurs et de l’autre les étudiants, en tant que post-doc, on est parfois un peu nulle part. Beaucoup des étudiants sont pas mal absorbés par leurs études et la préparation de leurs futures carrières. J’ai quand même sympathisé avec quelques étudiants que je vois en dehors de la fac mais surtout en fait avec les membres d’un autre département. Je dirais que ça dépend des personnalités présentes dans le département.

Est-ce qu’il y a des activités – administratif, enseignement – qui t’ont distrait de ta recherche ?

Manu. Je n’ai fait ni administratif, ni enseignement pendant ces 4 ans. Je n’ai pas eu de travail administratif à faire, en revanche certains post-docs sont impliqués dans l’écriture de bourses de recherche (des grants), c’est plus de travail, mais c’est aussi un bon point pour la carrière universitaire. Même chose pour l’enseignement, c’est le PI (Principal investigator) et le département dans lequel on travaille qui décident s’ils ont besoin d’aide pour l’enseignement, ou s’ils préfèrent qu’on reste concentré uniquement sur la recherche. Donner des cours en plus de la recherche peut amener à un bonus de salaire.

Ben. Mis à part une séance de séminaire, je n’ai pas enseigné et mes seules tâches administratives ont concerné uniquement ma recherche (écriture de grants, proposals, demandes d’autorisation…). J’aurais souhaité enseigner, mais cela ne fait pas partie du « format » post-doc que j’ai eu. En revanche, d’autres post-docs dans d’autres secteurs et universités incluent une charge d’enseignement, et je pense que c’est un plus, surtout si l’on souhaite faire carrière aux US.

Peut-on vivre avec un salaire de post-doc dans une ville chère comme Boston ?

Manu. En bio-médical, il y a des grilles de salaires du NIH, un organisme qui donne des financements. Dans mon cas, en maths et stats, le salaire est au-dessus de la grille.

  • Impôts : Il faut savoir que pour le détenteur de visa J1, il y a des exemptions d’impôts pendant 2 ans (dans certains cas)
    ✏ Lire l »article sur les impôts.
  • Assurance santé :  on paie une partie (350$ à 2), l’université prend en charge une autre partie (600$).
    ✏ Lire l’article sur la santé aux USA.
  • Retraite : accessible après 2 ans d’ancienneté, je donne 150$/mois, l’université ajoute 200$ (compte 403B pour les universités, c’est l’équivalent d’un 401K)
  • Logement : c’est la dépense première à Boston (et sans doute encore plus à San Francisco et New York) On paye 1700$ pour un 1-bedroom (sans place de parking) bien situé dans Boston, c’est possible de trouver plus grand ou moins cher dans des quartiers périphériques.

Dans les avantages en nature, le côté cool c’est de voyager quand on fait des conférences scientifiques, depuis que je suis à Boston, je suis partie en conférence à la Nouvelle Orléans, San Diego, Washington, Chicago.

Ben. Oui, c’est tout-à-fait possible. Niveau logement, étant donné que Boston et sa région concentrent de nombreuses universités, des places en colloc se libèrent chaque année. Beaucoup d’étudiants, mais aussi des personnes plus âgées sont en collocation, sur Boston ou sa périphérie. Pour ma part, j’avais trouvé une colloc à 500 dollars/mois avec deux étudiantes dans un apart refait à neuf, dans la périphérie de Boston. J’avais aussi vu des offres à 350 dollars. Cela-dit, les prix tendent à augmenter donc ce type d’offre est peut-être de plus en plus rare. Il faut aussi savoir que les distances ne sont pas très grandes dans Boston et sa périphérie, en comparaison avec des villes plus grandes comme Paris ou NYC, et les transports publics ne sont pas si mal. Donc, ne pas hésiter à regarder dans les villes juste à côté de Boston/Cambridge.

Et pour la suite, que fait-on avec un post-doc fait dans une université américaine ?

Manu

(1) On continue dans la recherche académique   !

  • Soit en postulant en tant que chercheur au CNRS ou enseignant-chercheur (maître de conférence) dans une université en France avec l’avantage d’avoir travaillé à l’étranger (en supposant avoir publié plusieurs papiers),
  • soit en faisant un autre post-doc ailleurs,
  • soit en postulant pour un tenure track (équivalent d’un professeur assistant) aux Etats-Unis, qui amène ensuite à un poste de tenure (équivalent d’un professeur).

(2) On part travailler dans l’industrie, en tant que chercheur ou une multitude d’autres métiers gravitant autour de l’innovation. Il y a beaucoup de ponts entre l’académie et l’industrie
✏ voir l’interview de Marie à ce sujet, qui bosse dans une entreprise pharmaceutique après un post-doc à Columbia – c’est toujours de la recherche, mais dans le privé.
J’ai l’impression qu’il y avait autrefois un aspect négatif à renoncer à l’universitaire pour aller dans l’industrie, mais maintenant à la fois les investisseurs et les chercheurs voient toutes les applications possibles des découvertes scientifiques des dernières décennies.

Ben.

  • Le CNRS : faire un post-doc est d’ailleurs censé être un plus lorsque l’on postule au CNRS ; il est demandé de préciser les séjours de plus de 6 mois à l’étranger dans le dossier de candidature, en tout cas dans les sections qui me concernent. Veillez toutefois à conserver des liens—des projets de recherche—avec ou dans le cadre du CNRS si vous envisagez de postuler.
  • Le post-doc est le début d’une carrière de recherche. Il est recommandé, voire fondamental, de publier un maximum d’articles. Le post-doc peut aussi justement être l’occasion de publier un livre, la publication de sa thèse par exemple ou d’un autre projet de recherche. Le fameux adage « Publish or Perish » est bien d’actualité, tant en France qu’aux US ou ailleurs.
  • Postuler à d’autres post-docs : oui, c’est le cas de pas mal de monde, mais la précarité a ses limites après quelques années. L’idéal, le « tenured/tenure track », à commencer par un poste d’assistant professor, d’où l’importance de trouver des post-docs avec charge d’enseignement, bien que les Research Universities privilégient apparemment avant-tout les bons projets de recherche.
  • Quitter « l’Academia » : peut-être plus difficile dans des secteurs non directement liés à l’industrie. Les universités organisent d’ailleurs souvent des conférences pour justement déculpabiliser et encourager les personnes qui souhaitent changer de carrière. Bien se rappeler que quoi qu’il arrive, le post-doc aux US est de toute façon enrichissant ne serait-ce que pour l’apprentissage de la langue et l’expérience de vie dans une autre culture, des atouts donc, même, et peut-être en particulier, si vous devez changer de carrière.

☞ A lire aussi : visiter Harvard, visiter Yale (dans le Connecticut) et visiter d’autres universités de Ivy League sur la côte Est des USA

☞ Si vous avez d’autres expériences, ou d’autres questions, partagez-les en commentaires, l’article est là pour évoluer ! Et si l’article vous plait, diffusez-le, partagez-le !

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Manu

Manu

Manu, l'homme de l'ombre du blog de Mathilde. Il veille au grain, assure la survie technique du blog, et prend les photos. Accessoirement, chercheur en neurosciences. Retrouvez le sur Instagram.

61 réflexions au sujet de “Faire de la recherche : être post-doc aux Etats-Unis

  1. Salut Manu et Mathilde !

    J’ai une question concernant le bi-cursus aux USA, notamment pour les villes de l’état du Massachusetts (Boston, Cambridge, …).

    Existe t-il, tout comme en France, des postes de Médecin-Chercheur (MD – PhD) et Pharmacien-Chercheur (PharmD – PhD), permettant de concourir à des postes universitaires et praticien hospitalier tels que Assitant Hospitalo-Universitaire (AHU), Maitre de conférence – Praticien Hospitalier (MCU-PH) et Professeur Universitaire – Praticien Hospitalier (PU-PH) ? Du moins les équivalents ^^

    En résumé, avec les diplômes en possession, s’il existe des postes qui permettent une pratique clinique dans un hôpital et une activité de rechercher théorique en labo/université … ?

    Fan de votre blog, vous remercie pour toutes vos astuces et aventures que vous nous partagés !

    Bonne continuation !!!

  2. Bonjour,
    Votre article est très intéressant et votre expérience américaine pourrait bien m’être utile. En effet, je suis actuellement étudiante en école d’ingénieur en biologie et souhaite poursuivre par une thèse. L’idéal pour ma part serait de la réaliser dans une grande université américaine. Cependant j’ai quelques difficultés à comprendre le système, notamment concernant les financements. Avez-vous des informations à ce sujet et pourriez-vous m’aider ? Merci d’avance.

    • IL existe des bourses, et dans le cas de Manu, il a été financé directement par l’unviersité qui l’a employée.
      Renseignez-vous auprès des services adéquats de votre université / école, et ensuite, il faudra demander au cas par cas aux départements des universités qui vous intéressent. C’est long et fastidieux .

  3. Salut merci beaucoup pour ce blog.

    J’ai une question es que vous pensez si je peux postuler à un poste en tant que professeur en chirugie à Stanford.Et si oui puis je le faire malgré un niveau d anglais non bilingue mais aussi si je peux rester indéfiniment où il y a une durée max.
    Cordialement

  4. salut , j’aimerais savoir si les opportunités pour les post doc en lettres sont identiques que celles en sciences?

  5. Bonjour,

    Je suis en dernière année de thèse et je voudrais faire un post-doc aux Etats-Unis ou en Angleterre.
    Je me pose la question de savoir s’il est nécessaire de passer des tests (TOEFL etc) pour prouver qu’on parle correctement anglais. Est-ce qu’il vous a été demandé des preuves de vos compétences en anglais lorsque vous avez postulé pour des postes, ou bien les entretiens d’embauche ont-ils suffi ?
    Merci.

  6. Bonjour,
    Je suis ravi de découvrir votre blog.
    J’ai soutenu récemment ma thèse en sociologie sur le sujet: Sécurité alimentaire, vulnérabilité environnementale et pratiques de résilience en contexte de changement Climatique: approche socio-anthropologique à partir du cas de Ndiébène Gandiol (Sénégal). Je m’intéresse en dehors de ces domaines à la migration étant membre d’un laboratoire sénégalais sur les Migrations ( http://www.germ.sn/) depuis 2016.
    Je suis présentement à la recherche d’un post-doc aux Etats-Unis. J’ai besoin de vos conseils et orientations pour trouver des laboratoires qui pourraient être intéressées par mes domaines de recherches.
    Merci d’avance.

    • Hello Tine, Ce blog n’a pas vocation d’aider à la recherche de post-doc, c’est à vous de chercher les labos qui peuvent vous intéresser et de les contacter directement. Good luck !

  7. Bonjour, ça commence à dater, mais merci pour cet article toujours très utile ! Je suis en recherche d’un post doc justement et, après recevoir plusieurs « ton profil nous intéresse, mais on n’a pas de financement », je me demande si tu connais quelques bourses internationales dont tu parles plus haut dans l’article. Je travaille dans la microbiologie médicale ou vétérinaire.

  8. Bonjour à vous,

    Sur une piste de post-doc à Philadelphie, je me renseigne pour savoir par où commencer.
    Mon (j’espère) futur chef m’a demandé à quelle date je pensais intégrer son labo pour lancer les procédures de visa … depuis j’essaie donc d’y comprendre sérieusement quelque chose. J’ai notamment une question avec le DS2019. Comment l’obtenir ? c’est l’université qui me l’enverra directement lorsque lui aura fait le nécessaire ? J’ai un peu de mal à comprendre comment débuter toute cette procédure… pour la suite, ça va 😉 Notamment grâce à votre super blog !

    Merci d’avance
    et merci pour tout ce que vous avez déjà fait.

    • Oui le DS2019 est envoye par l’universite. Au prealable, ils t’auront surement demande de remplir des papiers pour qu’ils puissent preparer le DS.

  9. Salut Manu,

    J’ai une question,
    Rester en post doctorat sur le long terme est-ce vraiment un problème lorsqu’on vit aux États-Unis ? Certes on a pas un poste permanent, mais j’imagine qu’il est assez facile de trouver des postes en CDD, les salaires restent tout de même convenable et j’imagine que les assurances santé pour les post-doctorants sont en en général assez bonnes, donc finalement est-ce un problème de rester « indéfiniment » en post doctorat ?

    • Si l’incertitude d’un poste en CDD ne te derange pas trop alors oui ce n’est pas forcement un probleme, sauf que :
      – certaines universites n’autorisent pas plus que 5 annees de postdoc, apres t’es vire
      – c’est pas facile de construire une carriere en postdoc car bcp de grants sont pour les PI uniquement et les universites ne te laissent pas candidater a ces grants en tant que postdoc

  10. Bonjour Manu (et Mathilde),

    Je voulais savoir si tu avais prévu quelque chose après ton postdoc ?
    -Devenir PI (ou est-ce tellement compétitif que c’est inenvisageable)?
    -Est-ce qu’il facile de trouver un emploi dans le secteur privé (biotech/pharma) aux USA (sachant qu’en France c’est assez difficile)?
    -Est-ce que tu tentera de revenir en France? et si oui as-tu gardé des liens avec ton réseau en France?

    Merci par avance

    Lyess

    • Salut Lyess
      J’ai pas encore definitivement decide de mon futur profesh mais en ce moment je penche plutot me rediriger vers le prive.
      – Devenir PI est difficile, c’est sur, mais je sais pas si c’est plus difficile qu’en France. Cela depend du domaine et du lieu ou tu veux travailler. Par exemple, avoir un poste a Boston est tres competitif en comparaison avec des plus petites universites dans des lieux plus recules des US. J’ai plusieurs amis qui font des candidatures en ce moment, et ils en envoient plusieurs dizaines sans etre sur qu’une seule ne marche…
      – Pour le prive, je sais pas encore, je pourrai en parler plus tard quand j’aurai vriament cherche. Mais dans le cas particulier de Boston, les biotech et autres tech companies sont plutot en bonne sante en ce moment.
      – Le retour en France n’est pas a l’ordre du jour pour l’instant meme si on se l’interdit pas. Je garde contact avec quelques anciens collegues / amis mais je fais pas activement du reseau.
      Tes questions sont un peu larges, j’espere que ces elements de reponse seront utiles.
      Manu

  11. Salut tout le monde, je peux avoir des informations sur l equivalence des diplômes à New-York? Si j ai un doctorat au Maroc sur le droit international et je veux aller continuer la bas…..il y a des idées à me proposer!! Merci d avance

  12. Bonjour et merci pour votre article. Direction MIT en post-doc pour moi dans 40 jours et…toujours pas d’apart! Une question rapide – est-que des prix de $850+ sont raisonnables pour vivre en colloc à Cambridge? J’ai voulu faire à pied de chez moi jusqu’au mon bureau mais peut-être je pourrai trouver de meilleures offres à Boston? Je ne comprends toujours pas combien du temps je mettrai pour aller sur le campus en transport public….Merci!

    • 850$ c’est plutôt bon marché, après, il faut voir l’état de l’appart. Boston est aussi chère que Cambridge, si vous avez un petit budget, regardez du côté de Winter Hill.
      Les transports en commun sont merdiques ici, il faut tout miser sur le vélo (même en hiver 😉

  13. Bonjour Manu,

    Je viens de signer pour un post-doc de deux ans à Georgia Tech.
    Mon directeur m’a donné une estimation de mon salaire par ans : 47.500$, mais ne m’a pas mentionné si c’est du net ou du brute.
    Aux USA il est courant de donnée le salaire en brute non ?

    Merci beaucoup pour ton expérience.
    A++
    D.

  14. Bonjour,

    Merci pour vos explications. Je suis actuellement post-doc à la Paris-Sorbonne et souhaite partir cet été aux Etats-Unis pour un summer school afin d’améliorer mon anglais. Auriez-vous des conseils de destination (Fac, ville…)? Peut-être que vous connaissez quelqu’un qui a dejà fait un summer school et est sorti satisfait de son expérience. Je pense aller pour 2 mois.
    Merci d’avance

    • Salut Tiec, dur a te repondre. C’est vraiment dependant du domaine. J’en connais en neurosciences computationnelles, comme la summer school de Woods Hole ou Cold Spring Harbor Laboratory. Il faut que tu cherches sur google ou sur des liste emails specialisees, c’est comme ca que je les vois passer. Good luck!

  15. Bonjour, connaissez vous des personnes qui après un post doc aux USA sont rentrer en france (ou vont rentrer) grace à une bourse « aide au retour en france »par la FRM ou une autre fondation ?
    J’ai besoin d’avoir des informations, merci d’avance pour votre aide !

  16. Bonsoir, merci beaucoup pour cet article ! Je suis doctorante en philosophie. Je suis en train de penser aux post doctorats aux Etats Unis et je me demandais s’il était possible de contacter Ben pour avoir plus de précision sur les financements, les différences en sciences humaines entre la France et les Etats Unis? Merci beaucoup 🙂 Laure

  17. Bonjour,
    Merci Manu.
    Effectivement j’ai pu trouvé les grilles sur internet.
    Cependant j’ai une autre question.
    Il se trouve que je vais venir avec mon fils qui aura moins de 2 ans et j’aimerai savoir si quelqu’un s’est déjà retrouvé dans la même situation.
    Même si j’ai de la famille à Columbia et que j’ai déjà voyagé à plusieurs reprises aux USA, tout ça me fait un peu peur…..

    Alors vos conseils sont les bienvenus.

    Merci

  18. Bonjour,

    Est-ce que quelqu’un à une idée du montant net d’un salaire pour un postdoc à Washington?

    En ce qui me concerne je vais surement aller m’installer avec mon fils de à peine 1 an à Washington pour travailler dans un labo à l’université Georges Washington.

    Merci pour votre retour.

    • Salut ! Ca depend du domaine. Si tu es en biologie, tu peux trouver les grilles par ancienneté sur le site du NIH.

      • Bonjour,
        Merci Manu.
        Effectivement j’ai pu trouvé les grilles sur internet.
        Cependant j’ai une autre question.
        Il se trouve que je vais venir avec mon fils qui aura moins de 2 ans et j’aimerai savoir si quelqu’un s’est déjà retrouvé dans la même situation.
        Même si j’ai de la famille à Columbia et que j’ai déjà voyagé à plusieurs reprises aux USA, tout ça me fait un peu peur…..

        Alors vos conseils sont les bienvenus.

        Merci

  19. Salut,

    Tout d’abord merci à l’article qui est très complet, je suis actuellement étudiant en biologie, je prépare un peu mon avenir et j’envisage de partir en Amérique du nord parce que les perspectives en France ne sont pour l’instant pas super, et mon objectif est de me diriger vers la virologie/immunologie, en faisant des recherches aux USA. j’ai trouvé un labo notamment qui m’intéresse énormément qui est dans ton université Manu (boston university) le « national infectious emerging disease laboratory », je sais que tu es en neuroscience mais si tu as des informations dessus pourrais tu m’en dire plus ? Est-il difficile de trouver un post-doctorat ? la perspective de faire un post-doctorat ne me dérange mais au bout de plusieurs années je pense qu’on désire de la stabilité et je voulais savoir si c’était aussi dur qu’en France d’obtenir un poste « permanent » ?

    • Salut! Je connais pas trop ce labo, si ce n’est qu’il a été construit récemment (et du coup sans doute à la pointe). Il n’est pas forcement difficile de trouver un postdoc si tu es prêt à t’installer dans n’importe quel coin des US; si tu cherches un lieu spécifique, c’est plus dur (moins de choix, plus de concurrence avec d’autres postdocs). Après c’est du cas par cas, selon ton succès jusqu’à maintenant (nombre de publi, …). Pour les postes permanents, je dirai que c’est aussi dur qu’en France, en sachant qu’encore une fois ca depend des lieux ou tu cherches.

  20. Petite question pour Manu : qu’entend-on par mailing pro pour la recherche de post-doc ? Sorry pour mon ignorance qui doit en scandaliser plus d’un mais j’ai jamais vu passer ce terme !

    Merci 😉

    • Salut Mathias,
      oui c’est pas tres clair, en fait je parlais de listes email specifiques au domaine. Par exemple dans mon domaine, y a les listes Comp-neuro, Connectionists et Les infos du RISC par exemple.

  21. Bonjour,

    est-ce que ces universités d’élite ne demandent que des domaines pointus (neurologie, intelligence artificielle, …) ou est-ce qu’ils sont ouverts à plus de choses ? Avez-vous une idée sur les secteurs les plus demandés ?

    Svp pour ceux qui ont fait UPMC, la cotutelle est-elle intéressante/facile d’accès ? Concerne-t-elle tous les établissements listés dans les partenaires d’échanges ?

    Je sais que ça fait beaucoup de questions, et ce serait réellement chouette d’y repondre.

    Merci à vous.

    • Salut,
      Non la plupart des domaines sont couverts par ces universites. C’est dur a dire les secteurs les plus demandes, en ce moment a Boston, je dirais que les compagnies de biotech et de data science marchent bien, mais plein d’autres domaines technologiques se developpent aussi. Il faut aussi choisir par rapport a ce qui te plait le plus 🙂
      Je peux pas trop te repondre pour la cotutelle.

  22. Bonjour,
    Cet article est un bonheur pour un doctorant comme moi qui s’approche de sa fin de thèse et s’interroge sur les US.

    J’ai une question à vous poser: même si mon domaine d’études est totalement différent de ceux mentionnés, pensez-vous qu’il faille maîtriser totalement l’anglais avant de postuler à un post-doc? Je me pose la question puisque cela me bloque actuellement et je dépense trop de temps à apprendre l’anglais (sans pouvoir le pratiquer dans la rue ici à Paris!!!).

    Une autre question : étant un doctorant contractuel (actuellement et jusqu’à octobre prochain),que pensez-vous de mon idée de prendre un billet (avec un visa touriste) et d’aller prospecter quelques départements sur place (et en profiter pour améliorer my English!)?

    • Bonjour Marc,
      Il faudra en partie maîtriser l’anglais ne serait-ce que pour passer des entretiens, écrire des lettres…
      Pour la prospection de labos, oui, ça se fait de prendre des rendez-vous pour rencontrer les gens !
      Good luck !

      • Merci pour votre réponse! Effectivement, je pense que pour un entretien, je peux m’en sortir, mais il me faudra du temps pour rédiger un article en anglais! Merci beaucoup.

  23. Merci pour cet article!
    Je parts dans quelques semaines pour un postdoc à Stanford et c’est un des articles les plus clairs et complet que j’ai pu lire jusqu’à présent!

    Bonne chance pour la suite,

    Marctux

  24. Je viens de découvrir votre blog. Il est juste génial.
    Je soutiens ma thèse dans 5 jours et en ce moment c’est recherche intensive pour un post-doc aux Etats-Unis. Assez difficile à trouver on me demande de venir avec mon financement dans la plupart des cas.
    En tout cas, votre blog me rend impatient de partir.

    Bonne continuation,

    Thibault

  25. Héhé oui j’en ai discuté avec quelques amis thésards, postdoc… et ils sont plutôt contents ! C’est peut-être juste très français de se plaindre sans mettre les bons côtés en avant :p

  26. Merci pour cet article que j’attendais de pied ferme (mais que j’ai mis un peu de temps à commenter :p) !

    J’aimerais justement m’orienter dans le domaine de la biologie/neurosciences, et je me pose tout plein de questions. M’expatrier est un rêve (surtout en Amérique du Nord) que je nourris depuis de nombreuses années (je devais avoir 10 ans quand vraiment j’ai eu le coup de foudre), mais j’avoue que tout ce qu’on entend régulièrement sur la difficulté d’avoir du boulot pour les PhD, la paie trop basse etc etc, ça fait assez peur…
    D’un autre côté, j’ai bien l’impression que c’est ainsi dans beaucoup de domaines de nos jours.

    Bonne continuation à vous, au blog, et tout et tout !
    A bientôt,

    Cathy

    • Moi j’entends beaucoup de Pdh happy et qui se débrouillent à vivre avec leur salaire.
      Tout dépend de tes envies et de tes priorités, pour sûr.
      Bises et merci pour ton petit mot,

  27. Je suis également dans le milieu de la recherche et je suis en train de préparer mon article plus accès sur faire son doctorat en amérique du nord vs en France. J’ajouterais un lien vers ton article pour la vie après le doctorat 🙂

  28. J’étais persuadée que Manu était au MIT (je ne sais pas pourquoi lol! peut-être tes photos!).
    je crois savoir qu’un post-doc en neurosciences ça dure entre 4et 5ans environ, et alors après c’est quoi la suite pour vous?
    bises 😉

  29. Très bon article, qui explique bien notre statut de post-doc 🙂
    Je suis d’accord avec la plupart de ce qu’ils racontent, même si il y a des différences avec mon domaine (la géophysique).
    Mais je suis étonnée de ne pas voir apparaître la possibilité de devenir Maître de Conférence en France pour la suite. Pas de postes dans leur domaine, ou ça ne les interesse pas ?

    • Salut MJ ! Tu as tout à fait raison, c’est une imprécision, on va ajouter ca dans l’article. Etre MdC est une très bonne piste aussi !

  30. Super article qui tombe bien : dans 12-18 mois, ce sera direction Boston, Phili ou NYC pour mon premier post-doc. Je viendrai vous faire coucou a tous les deux 🙂

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