« Welcome to the E.R. » Je vous raconte mon passage aux Urgences dans un hôpital américain

Aux urgences pour une entorse

Il y a bien longtemps que je n’ai pas fait d’article sur la santé aux Etats-Unis. En 2012, la première année de blog, et ma première année aux Etats-Unis, c’était la découverte du système de santé américain. J’ai deux articles à ce sujet : Se faire soigner aux Etats-Unis et Sourire Extra-Fresh.

Sept ans après mon arrivée à Boston, je peux ajouter à ces articles un tout nouveau : j’ai testé les Urgences. Oui, comme on teste un gâteau ou un service de spa luxueux  sauf que je n’avais pas spécialement prévu de « tester les Urgences », mais voici le résultat de ce moment spécial.

Au programme de cet article : je vous raconte mon histoire dans un premier temps, puis je parle des détails pratiques des Urgences dans un second temps.

Alors, l’E.R. américain, comment c’était ?

Tout commence dans une salle de gym, un vendredi midi, la toute première semaine de janvier. La semaine où on pense que tout est possible, et que cette année sera la bonne année.

J’arrive un peu en avance, je m’étire, je suis encore courbaturée du cours de mercredi, deux jours plus tôt, un cours de Body Pump qui m’a fait un bien fou. Ça fait du bien de retrouver la salle de sports après 10 jours en France et de longs trajets en avion et en train, coincée dans des fauteuils étriqués. J’ai envie de bouger !

Aujourd’hui, c’est l’une de mes profs préférées, Kate. Elle est toute petite, super musclée, et elle déborde d’énergie. Sa playlist est constituée de tous les tubes électo/pop/RnB du moment reboostés en mode super rapide. Dans ses cours, je saute, je kicke, je punche, et je ressors toujours rouge comme une tomate et heureuse. On se dit bonjour, bonne année. I’m ready.

Quinze minutes après le début du cours, lors d’un « shuffle shuffle shuffle », des sortes de pas chassés qui se concluent par des jumping jacks, ma chaussure s’accroche au parquet, ma cheville se plie, se tord, et je m’écroule lourdement pour attérir sur le dos en lâchant un oh no merde, bordel, shit, fuck.

J’ouvre les yeux pour voir trois têtes au-dessus de moi : Ça va ? Tu as fait un malaise ? Je veux me relever, mais aïe, ma cheville, mon pied, ma jambe gauche, j’ai mal ! Fuck, Fuck, Fuck. Je regarde mon pied, un énorme œuf d’autruche a poussé en trois secondes : ma malléole a disparu.

Bordel.

L’une des nanas qui participait au cours me dit qu’elle est kiné – je pensais que ça n’arrivait que dans les films d’avoir la bonne personne sous la main au moment voulu ; une membre du personnel de la salle arrive également avec des packs de froid dans une mallette d’urgence rouge, elle me pose 2-3 questions, je réponds vaguement, et on me sort de la salle « Ne pose surtout pas ton pied par terre ! »

Je m’affale dans un fauteuil, mon pied est énorme, difforme. On l’entoure de packs glacés tout en m’abreuvant de généralités de type c’est la vie mais en anglais : « life happens ».

La manager du club me dit qu’il faut appeler mon numéro de secours (my emergency contact) qui ne répond pas. « On peut appeler une ambulance, ils vont venir vous chercher et vous emmèront à l’hôpital. » Non mais moi je n’ai pas du tout prévu ça pour cet après-midi, en plus je suis venue en vélo, je n’ai pas besoin d’ambulance – je me rappelle d’un coup l’histoire d’un copain qui avait été amené en ambulance à l’hôpital pour la modique somme de 3000 dollars. Je leur dis que je préfère attendre mon emergency contact, alias Manu, qui va bien finir par répondre.

Je reprends mes esprits pour ajouter 2 secondes plus tard : je crois que je vais vomir. Syd, l’une des profs, me tient par la main et on respire ensemble, les yeux fermés ; je crois que je panique un peu et je retrouve petit à petit des couleurs.

Manu arrive une petite heure après l’incident, il est sceptique sur le fait d’aller aux urgences. « C’est une entorse, ça va se soigner tout seul. » J’ai du mal à imaginer rentrer chez moi comme ça… mais à vrai dire je n’ai jamais eu d’entorse, je ne sais pas comment m’en occuper. Les profs ont l’air moins sûres que Manu, et insistent pour qu’on aille aux urgences. Enfin, elles insistent sans insister, personne ne veut prendre de responsabilités je suppose. « C’est peut-être cassé, c’est vraiment très gonflé. » me dit-on. Je signe un papier de rapport d’incident à la salle de gym – en vrai, je ne sais pas vraiment ce que j’ai signé, j’imagine que ce genre d’incidents arrive souvent dans ces salles de sport.

On va aux urgences en Lyft, alias l’autre Uber. Le moindre mouvement dans mon pied me fait un mal vibrant. J’ai une soirée prévue ce soir, et je me demande si je vais pouvoir y aller, et surtout, avec quelles chaussures. J’ai retiré ma basket pour laisser mon pied gonfler autant qu’il veut. Heureusement que mes chaussettes de sport sont jolies.

Je sors du taxi et un mec qui s’occupe de faire la circulation à l’hôpital me dit de prendre un fauteuil roulant – ces petites merveilles s’avèrent drôlement pratiques dans ma situation.

Dans le hall des Urgences, Emergency en anglais, je me présente à une première personne qui me demande mon nom, prénom, date de naissance, si j’ai voyagé à l’étranger dans les trois dernières semaines.

Je suis à l’hôpital qui fait partie de mon réseau d’assurance, donc ils me trouvent tout de suite dans leur système. Je vois tout de suite une deuxième personne qui me pose les mêmes questions : nom, prénom, date de naissance, et elle imprime un bracelet qu’elle m’accroche au poignet. Je suis dans le circuit.

Manu me pousse en fauteuil dans un coin de la salle d’attente, il y a 5-6 personnes qui attendent, des vieux, des gros, des minces, une femme qui parle toute seule à voix haute, un enfant et son père, un mec avec des bagages. Contrairement à ce que j’imaginais, la salle d’attente est lumineuse, pas glauque du tout si je ne regarde pas trop les gens, avec de grandes baies vitrées. Une télé diffuse à fond CNN.

Maintenant que je suis immobilisée dans mon fauteuil roulant, je n’ai plus mal mais mon pied est vraiment moche, tout gonflé. Je n’imaginais pas du tout passer mon après-midi comme ça.

Je suis appelée dans une première cabine par la troisième personne que je vois à l’hôpital : l’infirmière de « dispatch ». Je crois que la dame de l’accueil a mal compris mon prénom, on m’appelle « Michelle », mais le reste des infos est ok. Elle me demande à nouveau mon nom/prénom/date de naissance et si j’ai voyagé à l’étranger. Vu mon accent, elle me demande si je vis ici ou pas. I do, yes. Elle me demande aussi si je me sens en sécurité chez moi, c’est une question standard apparemment. Manu est juste derrière moi. Je dis oui en me disant que si ce n’était pas le cas, je ne le dirais peut-être pas à ce moment précis.

Je lui demande si j’ai bien fait de venir ici plutôt que de rentrer chez moi. Elle me dit que j’aurais pu aller aux Urgent Care plutôt qu’à l’Emergency Room. Je lui réponds que je ne sais pas qu’il y a 2 types d’Urgences. Le premier est pour les situations extrêmes, où la vie est en jeu, le deuxième est pour tout le reste, une mauvaise angine ou une entorse. « Et c’est beaucoup moins cher d’aller à l’Urgent Care. »

Je suis envoyée ailleurs, dans le « fast track » : on me pousse dans les entrailles de l’hôpital. Adieu lumière du jour. Il y a des lignes de couleurs par terre, qui se divisent en fonction des portes qu’on passe. Je crois qu’on suit la ligne bleue. C’est confus à l’intérieur, des lits, des chaises partout, pas de fenêtres, des gens qui attendent, des gens qui traversent les couloirs avec ou sans badge, avec ou sans blouse.

Je parle à une quatrième personne, une assistante administrative, qui me repose les mêmes questions : nom/prénom/date de naissance/voyage à l’étranger. Elle me demande à nouveau ce qui s’est passée. Mon histoire, simple et banale, est déjà rôdée « je suis tombée au sport, je crois que j’ai une entorse de la cheville gauche. C’est la première fois que ça m’arrive. »

On me pousse jusque dans un couloir : avec mon fauteuil, je ne passe pas dans la salle d’attente. Manu est toujours avec moi. A côté de nous, je retrouve un mec de la première salle d’attente, il est très agité, un officier de police vient lui poser des questions sur une altercation. Je ne peux pas m’empêcher d’écouter, I’m eavesdropping, il aurait aidé une grand-mère qui se faisait agresser.

J’ai un magazine dans mon sac – une vieille habitude de toujours avoir quelque chose à lire « au cas où », et je tombe sur une histoire du New Yorker : Philosophie du pied. Mes amies adeptes « des signes » diront que Everything happens for a reason, Tout arrive pour une raison. 

J’attends environ 45 minutes, un médecin vient me voir, c’est donc la cinquième personne que je vois, et il est médecin car il a un stéthoscope autour du cou. Il tapote mon pied, me dit qu’on va faire une radio. J’attends encore 30 minutes, un brancardier vient me chercher, on me dépose dans un coin. J’attends.

Une jeune femme, la sixième personne qui s’occupe de moi, vient me chercher pour faire trois radios du pied. Quand elle tourne mon pied de Shrek sur la plaque, ça fait mal. On me ramène dans mon premier coin d’attente, le couloir face aux toilettes – où j’aimerais bien aller, mais j’ignore comment je pourrais faire pour m’y hisser. J’attends.

Une infirmière, badge autour du cou, la septième personne avec qui j’interagis, vient me voir, environ 2h après mon arrivée « Voilà vos instructions ». Elle me donne 3 feuilles de papier sur comment prendre soin de mon pied. Soulagement absolu : c’est une entorse, rien de cassé. « Rentrez chez vous, reposez-vous, vous en avez pour 4 à 6 semaines. » Dans ma tête, je pense, non 4 à 5 jours max. « Il vous faut du repos, de la glace, le pied en l’air et tel médicament pour la douleur. » Elle me demande si je veux des béquilles. Je suis incapable de marcher, alors je dis oui, en me demandant si ces béquilles toutes neuves ne vont pas me coûter trop chères… Je lui demande s’il faut les rapporter dans quelques jours, quand j’irai mieux. « Non, c’est bon, elles sont à vous »

Manu me pousse jusqu’à la sortie de l’hôpital, on suit les lignes au sol pour la retrouver.

Je rentre en Lyft, et galère comme pas possible pour monter les quatre étages qui m’amènent jusqu’à mon appartement. Je doute ressortir ce soir pour ma soirée.

Le lendemain, j’envoie un email via la plateforme dédiée à mon médecin généraliste, ma PCP (primary care physician) pour lui demander si j’ai besoin d’une crème ou de séances de kiné. Je n’ai rien à faire avant que le pied ne dégonfle.

Le jeu de patience peut commencer.

Mathilde Crutches
Ma sœur est trop contente de voir que j’ai des béquilles « comme dans les films » mais honnêtement, they suck.
Cette photo a été quelques jours après l’accident, quand je pouvais de nouveau enfiler une chaussure très « loose »…
Et oui, à peu près toutes les personnes à qui j’ai dit que je m’étais fait une entorse m’ont dit « faut bien soigner car une entorse mal soignée revient toujours… » I know, I know…

Ce que je retiens de ce passage aux Urgences dans un hôpital américain

  • C’est la panique quand arrive un accident, et je n’étais pas sûre d’où aller. Médecin généraliste ? Urgences ? Rentrer chez moi ?
    J’ai appelé mon médecin – à qui je ne peux jamais parler directement – le secrétaire m’a dit que le premier rendez-vous ne pouvait avoir lieu que dans 3 jours. Impossible d’attendre jusque là.
    Après réflexion, les Urgences étaient requises.
    J’ai donc appris qu’il y a deux types d’urgences :

    • Urgent Care. Pour tout ce qui n’engage pas le pronostic vital. 10$ de copay avec mon assurance.
    • Emergency Room. Pour les accidents graves engageant le pronostic vital. De 100 à plusieurs centaines voire milliers de $ de copay (voir plus, j’en parle ci-dessous)
  • Le coût des soins est à prendre en compte aux Etats-Unis. Même avec ce qu’on appelle une assurance (ce qui correspond à la sécu + la mutuelle en France), les coûts peuvent être très élevés. Il vaut mieux être bien au courant de quel hôpital fait partie de « son réseau », où les coûts seront pris en charge totalement ou en partie. J’en parle un peu plus en détails ci-dessous.
  • Je n’ai pas pris d’ambulance, même si ça aurait sans doute été plus pratique – je ne pouvais pas marcher, pas poser le pied par terre. Mais j’ai entendu plein d’histoires d’amis qui ont pris des ambulances et pour qui ça a coûté plusieurs milliers de dollars. Mon assurance couvre certaines ambulances, mais je n’étais pas sûre desquelles, j’ai joué la sécurité et j’ai juste dépensé 10$ de Lyft pour me rendre à l’hôpital, plutôt que de risquer une facture élévée.
  • Comme souvent dans le système de santé américain, on voit PLEIN de monde, c’est ce que j’ai décrit ci-dessus : il y a plein d’assistants, d’infirmiers, de brancardiers. L’administratif est lourd. Même quand je vais chez mon médecin « normal », il y a plusieurs secrétaires et elle a une assistante médicale. C’est aussi pour ça que ça coûte aussi cher, le métier emploie énormément de monde, et ça se sent dans le coût.
  • C’était plutôt rapide comme passage aux urgences : 2h entre l’arrivée et le départ, mais ça c’est juste dû au hasard, la salle d’attente de départ était assez vide. J’ai attendu sans trop savoir ce que j’attendais, les étapes se sont enchaînées les unes après les autres : l’admission, le médecin, la radio, le diagnostic.

Qu’est-ce qui se serait passé si ça n’était pas dans un hôpital de mon réseau ?

J’ai la chance d’avoir une assurance santé américaine, payée en grande partie par l’employeur de mon conjoint (en tant que autoentrepreneur, j’ai accès à d’autres types d’assurance, mais ça me coûterait presque le triple) : l’assurance coûte en tout 1700$/mois, je paie 300$/mois pour notre famille. Je suis couverte donc… mais uniquement si je me soigne dans mon réseau. En allant spécifiquement dans cet hôpital, je savais que c’était bon. Ça ne veut pas dire que c’est gratuit, et je vais payer 150$ pour ce passage aux Urgences, ce qu’on appelle donc le copay.

  • Pour rappel, il n’y a pas de sécurité sociale universelle aux Etats-Unis. L’accès aux soins de santé n’est pas considéré comme un droit – sauf pour les supporters de Bernie Sanders.
    A l’étranger, on pense souvent que c’est ce qu’a instauré Obama avec l’Affordable Care Act (surnommé Obamacare), mais non, il n’y a toujours pas de couverture universelle.

Quand on va aux Urgences hors de son réseau, le coût dépend de son assurance, et de l’Etat dans lequel on vit. Il y a même parfois des différences au sein de son propre réseau avec deux catégories de remboursement. Rien n’est simple. Dans mon cas, même si je m’étais fait mal dans un autre Etat des Etats-Unis, ça m’aurait coûté 150$ (= les frais d’admission et de soin aux urgences) mais j’aurais du payer 30% des frais supplémentaires éventuels. De nombreuses assurances ont des deductibles, c’est-à-dire qu’il faut faire d’abord un minimum de dépenses, quelques centaines de dollars ou milliers de dollars, avant de commencer à être remboursé. Ce n’est pas mon cas, donc pas de souci de ce côté là.

On est assez chanceux dans le Massachusetts (l’Etat de Boston) parce que le système de santé est régulé, les assurances santé sont obligées de rembourser la plupart des soins – selon des conditions négociées entre les centres de soins et les assureurs. Ce n’est pas le cas de tous les Etats, et le coût des Urgences aux Etats-Unis fait souvent la Une avec des histoires assez sordides. Pas plus tard que cette semaine par exemple, une jeune femme a raconté avoir à régler une facture de plus de 20 000$ pour un bras cassé suite à un accident de vélo, soigné dans un des hôpitaux de San Francisco (lire l’histoire en anglais parue sur Vox le 7 janvier 2019)

Si vous voyagez aux Etats-Unis depuis la France ou un autre pays, prendre une assurance n’est pas une blague.

✎ Une histoire d’Urgences aux Etats-Unis à raconter ? Il n’y a pas que les voyages dans la vie, faites-moi rêver avec vos histoires d’Urgences les plus folles….
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Mathilde

Mathilde

Rédactrice, grande organisatrice et réseau socialite du Blog de Mathilde. Je vis à Boston depuis 2012, j'ai fondé (puis vendu) une entreprise de visites guidées en français de la ville, Boston le nez en l'air. Je suis aussi autrice de nombreux guides de voyages, de livres de yoga et de jeux chez des éditeurs français. Suivez-moi sur Instagram !

47 réflexions au sujet de “« Welcome to the E.R. » Je vous raconte mon passage aux Urgences dans un hôpital américain

  1. Bonjour
    Je suis tombé par hasard sur votre article. Je suis médecin.
    Le coût des soins n’est pas beaucoup moins cher en France qu’aux USA. La différence est qu’en France c’est vos impôts qui règlent votre facture…
    Le coût des soins médicaux en France pour les non français est aussi exorbitant (tourisme médical).
    Cordialement

    • Je ne suis pas d’accord avec votre remarque. Le coût des soins en France est plus cher que ce qui est facturé au final au patient, et bien sûr, en France la sécurité sociale et les mutuelles donnent l’illusion de la quasi-gratuité. Néanmoins, des médicaments aux soins, tout est facturé beaucoup plus cher aux Etats-Unis que dans le reste du monde.

  2. Ouch! Merci beaucoup pour cet article avec infos capitale sur l’Urgent Care VS Emergency room!
    De notre côté avec mon mari nous avons pris CFE+Mgen (contrat magenta pour les usa qui coûte une fortune) et la nana de la mutuelle nous a assuré qu’on avait le tiers payant et 0 copay en cas d’urgence mais ta mésaventure vient d’imiscer un doute dans mon esprit …!! Et si c’était 0 en urgent et 10000000000000$ à l’Emergency room?! arrrgh I need to call them back AGAIN

    • Pourquoi prendre une assurance française en vivant aux Etats-Unis ? Vous n’avez pas d’assurance via vos employeurs ? c’est plus durable à mon avis comme solution, mais bon, chaque cas a ses spécificités I guess

    • Bonjour Mathilde, si bien sûr mon mari bosse en postdoc pour un an a Stanford et il s’agit d’un choix personel (mais en effet nous avons longuement hésité). En cas de problème nous avons un seul interlocuteur français et la couverture santé est aussi valable en France. En tous cas félicitations et merci pour ton blog qui permets de très bien se projeter dans l’expatriation. Bon rétablissement.

  3. Hello,
    bon j’arrive un peu tard pour lire cet article mais j’ai suivi via IG et contente pour toi que ce soit enfin terminé et que tu puisses remarcher normalement.
    Même si je savais que l’assurance santé était très précaire aux USA je n’imaginais pas les coûts exorbitant dont tu parles, rien que ce que te coûte ton assurance, 300$ c’est énorme!! En gros , on n’a pas le droit de tomber malade ou d’avoir un accident dans ce pays :-O …
    Quand j’entends les gens se plaindre en France de la part de prélèvements sociaux sur leur fiche de paye ça me fait doucement rire, au moins au moindre rhume tout est pris en charge ou presque.
    C’était intéressant cet article et ça nous apprend des choses malgré ta mésaventure malheureusement
    Bon retour à la vie normale 😀 !!

  4. Perdu au fin fond de la Californie, je trouve le moyen d’être malade comme il faut! Seul une clinique privée aux alentours (un peu lointaine, passons). La prise en charge a été rapide et efficace. Et le tarif aussi 🙂 1400 $ pour une bonne bronchite… Ils ont fait des tests pour être certain que ce n’était pas une pneumonie quand même 😀 Heureusement, que les assurances existent…

  5. Hello Mathilde,
    Tout ce que tu décris me rappelle beaucoup ce que je vis au Mexique. Assurances de santé, réseau d’hôpitaux qui en dépend, coût, etc…Après m’y être fait opérer je suis rodée et tout ce que tu évoques dans ton article me parle.
    Prend soin de toi et remets toi bien vite!

  6. Je confirme les chevilles aux US sont très fragiles!! j’ai cassé la mienne début 2014 lors d’une rando en Californie. Il avait plu quelques jours avant et j’ai glissé en foret. Moi aussi j’ai d’abord pensé a une entorse car je ne m’étais jamais cassé quoi que ce soit. Donc j’ai fini la rando en boitillant. Comme j’avais perdu connaissance certain de mon groupe de rando m’ont conseillé d’aller aux urgences. J’avais trop peur de la note alors je suis rentrée chez moi, mis de la glace et prié pour que ce se tasse bien vite. Le lendemain matin, ma cheville avait l’air d’un gros melon charentais de toutes les couleurs!! Mais bon ça faisait pas trop mal sauf si je posais le pied par terre. Je suis parti au bureau comme d’habitude et la mes collègues m’ont chaudement recommandé d’aller aux urgences et vu que mon pied tourné au violet, c’était surement cassé. Comme ça commençait sérieusement a me faire mal, je me suis décidé a aller aux urgences. Et la, radios, diagnostiques, os de haut de la cheville cassée en 2. Du coup bandage pour une semaine, il fallait attendre de voir si la fracture avait besoin d’être opérée, puis plâtre/béquilles pendant 3 semaines et enfin atèle pour 3 autres. En tout j’en ai eu plus 6 mois et j’ai jamais retrouvé mon pied comme avant. L’assurance que j’avais, a pas mal couvert, je n’ai eu que des petites factures a payer. J’avoue qu’on oublie tout bien vite et que si je n’avais pas les photos sur insta j’aurais sans doute tout oublié. Je me rappelle surtout des formulaires a remplir pour déterminer la cause de ma fracture et des relances de l’assurance pour s’assurer que je disais bien la vérité. La ça abuse un peu mais pour eux y a toujours un coupable a poursuivre devant les tribunaux pour éviter d’avoir a payer les frais de sante.

  7. Ohlala, j’espère que tu vas aller mieux.
    Je comprends ton hésitation à aller aux urgences, dans un système de santé dont on connaît peu les arcanes.
    La même chose ici au Brésil : pas de besoin d’aller aux urgences depuis 5 ans, jusqu’à une nuit de novembre dernier, mon hernie discale avait décidé de faire des siennes. 2h du mat, chercher les codes d’accès et login de notre assurance santé pour savoir où était le service d’urgence 24/24 le plus proche. Et pareil que toi, on n’avait un peu peur du système d’ambulances (en vrai on ne sait toujours pas) donc Uber. Mais avec toutes les difficultés et la douleur atroce pour rentrer dans une voiture…
    Une fois à l’hôpital, super prise en charge, car notre assurance est plutôt bonne.
    Je ne sais pas de quelle manière j’aurais été prise en charge dans le public. J’aurais certainement dû patienter longtemps.
    Bref, des mésaventures dont on se passerait ;/
    Repose-toi en tous cas, c’est rageant, mais il faut écouter son corps !

    • Je me demande si les chauffeurs de Uber/Lyft se racontent les pires histoires de gens malades/blessées dans leurs voitures…
      Merci Elise pour ton petit mot, et oui, je suis all for listening to my body !

  8. Première entorse et ce fut aux Etats Unis, heureusement j’y étais étudiante et il y avait le centre de santé de la fac qui était compris dans l’assurance obligatoire du campus. Un mois en béquille et aucune rééducation ni suivi alors qu’en France c’est un peu la suite logique et je te conseille vraiment d’aller faire quelques séances de kiné car sinon la cheville reste sensible et depuis j’ai tendance à me faire des entorses plus ou moins graves fréquemment et c’est un peu pénible. Merci pour le récit de tes péripéties en tout cas ! et bon rétablissement 🙂

    • Merci de vous inquiéter pour moi 🙂
      Mon but est bien de me soigner, ne pas boiter, reprendre le sport et la marche qui est à la base de mon travail.

  9. Plein de courage! J’espère vraiment que ça va rentrer dans l ordre pour toi ! Et si tu trouves l’équivalent d’un bon osthéo, ça pourrait aider…
    Pour la petite anecdote, mon mari a fait une grosse otite après un vol Honolulu- Los Angeles. On devait reprendre l’avion 3 jours après pour la France. On a demandé à l’accueil de notre hôtel et ils nous ont dirigé vers un Urgent Care. On en a eu pour 200 dollars pour 5 min de consultation et 160 dollars de cortisone et de gouttes pour 3 jours. On s’est dit qu’on s’est en plutot bien sorti, même si les prix nous paraissent hallucinants vu de France, parce qu’on était dans un quartier huppé de Beverly Hills…
    Encore bon courage!

    • J’ai une kiné super ! Déjà vue pour de la rééduc d’une fracture de fatigue. Faut que j’arrête le sport je crois…

      Crazy ton histoire – sympa à raconter après coup, quand tout est bien rentré dans l’ordre…

  10. Bon rétablissement à toi. Je me suis toujours demandé pourquoi ils avaient encore ces vieilles béquilles de l’époque de la guerre!!!!!

    • Mais grave !! J’avais fait une fois une visite de Boston avec des médecins orthopédistes et ils ne comprenaient pas qu’on utilise encore celles-ci ici !
      Mon mini-réconfort : en hiver, dehors, je porte des gants, ça fait moins mal. Une copine en a eu tout l’été, elle avait des bleus à la fin…

  11. il y a 2 ans, je me suis fracturée la malléole en randonnée en montagne. PGHM / Urgences puis opération.
    0 euros, notre système de santé est une vraie chance, le préserver est un devoir.
    Bon courage à toi. Et je retiens le conseil de l’assurance pour notre voyage aux USA prévu en 2020 !
    Et bonne année !

    • Pareil, je me suis tordu dans la cheville en descendant du Mount Chocorua dans le New Hampshire (special dédicace à mon mari qui m’a portée jusqu’au parking). On vit au Canada et on était là pour un long weekend donc j’ai décider de douiller pendant 48h plutôt que de tenter les urgences américaines. On est allés au CVS acheter de l’Arnica et une chaussette de compression (je conseille), et ensuite j’ai trempé mon pied dans tous les ruisseaux de montagne froids. Je crois que j’ai bien fait, mais comme plusieurs l’ont mentionné, ma cheville reste un peu fragile – attention d’y aller doucement quand tu reprends le sport, par exemple en yoga je ne supportais plus du tout de m’asseoir sur les chevilles.

      • Ah ouais pas cool. et bravo à ton partner de t’avoir portée !!
        Merci de me préciser qu’il faut faire attention pour reprendre le sport 😀 Je crois que tu es la 25e personne à me le dire, I know, ça part d’une bonne intention 😉
        Promis, j’écoute mon corps et je suis une grande advocate des kinés. Pour l’instant c’est encore béquilles !

  12. Je suis assez bluffée par le fait que pendant que étais blessée, tu pensais probablement à l’article que tu allais en sortir haha ! (sinon comment tu aurais pu garder autant de détails ? lol)
    En tout cas j’espère que ta cheville va mieux maintenant (et oui une cheville mal soignée c’est la m**, je me suis foulée la mienne il y a 15 ans, et elle me refait mal de temps à autre).
    Je suis toujours autant sidérée par le système de santé américain…qu’un pays « développé » ai un système aussi inhumain, c’est incroyable. Et comment font les gens en train de se vider de leur sang dans un accident de voiture pour choisir le bon hôpital de leur réseau ?
    Même si e France il y a beaucoup de problèmes (je ne trouve aucun médecin traitant qui veuille me prendre dans ma commune…), on sait qu’on va pas mourir dans un coin par manque de soin (ou passer le reste de es jours a rembourser une facture de soin).

    • Retenir les détails, c’est une question d’habitude (et c’est arrivé il y a moins d’une semaine)

      Quand j’étais blessée, je pensais à : comment est-ce que je vais récupérer mon vélo ? Comment aller à ma soirée ce soir ? Comment je vais faire mon travail en janvier ? Est-ce que mon pied est cassé ? Quand est-ce que je vais pouvoir aller aux toilettes… Mais pas vraiment à écrire dessus sur mon blog.

      *

      Une semaine plus tard, je ne marche toujours pas, mais ça progresse je le vois/sens bien !

      Et oui, le système de santé américain est injuste, et même si les idées bougent, ça ne risque pas de changer bientôt.

  13. Pas d’anecdote sur les urgences pour ma part… parce que j’ai tout simplement refusé d’y aller ! En juillet, mon assurance venait d’expirer, et j’ai ressenti des douleurs vives et soudaines dans la poitrine (j’avais peur que ce soit une attaque!! mais j’ai dit a mon copain – qui était paniqué, le pauvre – « non non, on attend encore 5min voir si ca passe, je peux pas aller aux urgences, j’ai pas encore renouvelé mon assurance !!! »). Heureusement, c’est passé, mais je me suis fait une petite frayeur et maintenant je fais attention aux dates pour l’assurance…

    Bon courage pour ta cheville, j’espère que tu seras vite sur pieds (blague pas drole, je m’en excuse…)

  14. Oh les chevilles aux US, c’est fragile. Je me suis bêtement salement amoché la cheville et enchaîné sur des complications bétas. Mon assurance en a eu pour a peu près 15,000$, heureusement cette année la j’étais avec une assurance française d’expats qui a couvert 100% des frais. Je me voyais déjà rentrer en France me faire soigner.
    J’avais également choisi d’aller a l’hôpital par mes propres moyens, les ambulanciers m’ont donné le choix ‘avec un taxi c’est 40$ avec nous c’est 500$’.
    J’adore les US mais j’avais été choquée par l’accès aux soins ! J’ai enchaîné la malchance avec un hôpital/professionnels de santé qui ne connaissaient pas mon assurance, ils ont mis un gros bout de scotch noir sur mon dossier. Quand le morceau de scotch est parti la qualité mon suivi a complètement changé… Je suis passée de morue malchanceuse a petite licorne a choyer -_- …
    Courage le temps semble long avec un pied en vrac mais avec un peu de patience (et de la PT on peut repartir) en vadrouille.
    Et je plussoie ces béquilles sont affreuses , donnent des bleus ! J’avais même loué un fauteuil roulant sur un weekend pour pouvoir me mouvoir en laissant mes bras se reposer !!

  15. Oh mince ! Ce qui m’avait beaucoup soulagée quand j’ai eu une entorse, il y qq années, c’était de porter une attelle pour la cheville (ça atténuait la douleur et maintenait la cheville dans une bonne position. Je la portais avec des mocassins confortables) que j’ai gardée un mois puis troquée pour une chevillère + massage avec une crème anti-inflammatoire & antalgiques. C’est tellement douloureux. J’ai ensuite fait une vingtaine de séance de kiné afin de retrouver force, mobilité et souplesse de la cheville. Je te souhaite un rétablissement rapide et néanmoins une belle année 2019.

    • Merci Sisi ! J’ai acheté hier une attelle, je ne pouvais pas la porter avant. Merci pour les conseils, comme on dit en anglais, I have to take it easy !
      Bonne année à toi aussi,

  16. J’espère que ta cheville va un peu mieux et que tu prends soin de toi, c’est souvent long ma rééducation mais c’est important effectivement (parole de mamie).
    Ces béquilles m’ont toujours éffrayées, c’est pas difficile à utiliser ?
    Bonne fin de semaine

    • Merci Jessica ! La « recovery » est lente… mais heureusement c’est un « slow time » dans mon année.
      Oui, béquilles pas faciles à utiliser, au moins je me muscle le haut du corps – d’une drôle de façon.
      Bonne fin de semaine à toi aussi !

  17. ouille. Désolée de cette mésaventure. Les entorses c’est toujours un peu galère mais pas trop grave au final.
    Malheureusement j’ai eu à faire aussi avec le système de santé américain californien ces dernières semaines et j’ai une belle facture de + de 3000$ à payer….
    Je suis sur une assurance française avec un prestataire local pour les maternités et les urgences et sinon taux de remboursement français majoré x4,5. Je suis allée dans mon réseau, avec un médecin agréé mais chaque consultation coûte excessivement chère et donc, en plus, du problème de santé et de la difficulté à le vivre, j’ai une facture à charge énorme pour un soin au final relativement médiocre. J’ai même décidé de ne pas aller aux ER malgré le conseil de mon médecin (le mec je le paie 300$ mais il ne peut rien faire….).
    C’est vraiment un des trucs ici que je déteste et qui m’a toujours freiné pour rester sur le long terme dans ce pays. Quand tu as un vrai souci de santé, le système ici devient un vraiu problème.

    Anyway, take care !!!! (mais quelle idée aussi de faire des pas chassés passée la maternelle….)

    • pour les entorses pas graves, on en reparle quand je serais remise d’aplomb… je prends tout message d’encouragement à la place :DD
      Pas simple ta situation en effet, good luck !

  18. Perso je me suis déjà fait 1 ou 2 entorses…et je ne vais pas à l’hopital (même en France! lol) pr çà …trop peur de me faire plâtrer! et j’ai des doutes sur les plâtres en cas d’entorses (c est arrivé plusieurs fois à mes filles)….
    Ma grande de 16 ans est tombée ds les pommes avec convulsion cet été ds un supermarché aux USA ds le fin fond du Montana…çà lui était déjà arrivé le mois précédent en France (chez le médecin!!!) du coup on leur a dit que ce n’était pas la peine d’appeler le 911. Ils l’ont fait qd mm (problème d’assurance ds la mesure où elle est tombée ds le supermarché) , elle avait 2 ambulances rien que pr elle!!!! Ils lui ont fait quelques examens sur le parking (test de diabète je crois, tension etc), on a signé une décharge pr qu’ils ne l’emmènent pas et nous n’avons rien réglé. Heureusement que c’était déjà arrivé le mois précédent! car ds la panique sinon je crois qu’on l’aurait laissée partir avec les ambulanciers $$$$$$$ . On a vait pas pris d’assurance complémentaire à part la carte GOLD.

    • Chacun trouve chaussure à son pied en terme de soin, ahaha
      pour ma part, impossible de ne pas vérifier que rien n’était cassé vu l’état de mon pied après la chute…
      Merci pour ton témoignage !

  19. Pauvre Mathilde! bonne année quand meme 🙂
    J’ai fait exactement la meme chose en Mai dernier. Mon pied et mollet sont passés par toutes les couleurs de l’arc en ciel.
    Je suis allée a l’urgent care (vous avez city MD a Boston?), ca m’a pris 30 min et 40 dollars!
    Par contre j’ai jamais reussi a marcher avec les bequilles!!! du coup repos total pendant 48h et apres j’ai repris mon velo, bcp plus facile finalement que la marche pour la cheville 🙂 Par contre, je confirme les 4-6 semaines minimum… Et plusieurs mois pour ne plus rien sentir a l’effort. Patience!

    • Hello Jeanne !
      Ecoute j’aurais bien aimé pouvoir marcher ou faire du vélo au bout de 48 heures mais c’était encore pretty moche. Je suis toujours en béquilles, pas de pied à terre 5 jours plus tard… mais bon patience, patience !
      Des petits bibis

  20. Je suis allée aux urgences (avec les pompiers ?) au tout début de ma grossesse et je me souviens encore de toutes les factures que j’ai reçu après et tous les problèmes de facturation à régler… j’en parle d’ailleurs vite fait dans ma prochaine vidéo. Les urgent care j’ai testé aussi de nombreuses fois, je vais devenir incollable ? j’espère que ta cheville va mieux !

  21. Ah Mathilde ,j’avais presque l’impression que tu étais dans mon hôpital 🙂
    2 pour la durée de prise en charge , c’est performant ;nous cela peut être largement le double
    7personnes ,c’est cohérent …mais attention Mathilde ,toute personne qui a un stetho n’est pas en tout cas en France un médecin :méfiance !
    Enfin ,cela m’a rappelé quelques souvenirs de vacances bretonnes … une chute de vélo (enfin en remontant sur le vélo …) et hop en quelques minutes un affreux gros boudin rouge en guise de pied ,4 semaines de plâtre et béquilles
    Courage ,cela devient ensuite une anecdote de vacances ….ou de sport 🙂

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