Ce soir à Boston, c’est soirée disco : le Donkey Show

donkey show oberon

A la fin d’une soirée avec des copains, le genre de soirées où on prend des résolutions de type : « faut qu’on sorte plus », on avait décidé d’aller voir le Donkey Show (= le spectacle de l’âne), un spectacle qui a lieu tous les samedis soir depuis plusieurs années, dans un théâtre sur le campus de Harvard. On me l’avait présenté comme « une grosse fête, un spectacle en immersion ». C’était vague. La pièce est censée être une version revue et corrigée façon disco du Songe d’une nuit d’été. (Weird, pensai-je alors). J’avais vu la pièce il y a plus de 15 ans, une seule fois, et aussi le film de Woody Allen. Il était question d’amour, et de rêve, voilà à peu près tout ce dont je me souvenais, mais il faut dire que c’était comme si j’explicitais le titre.

Samedi 23 janvier, il neige à gros flocons. Le spectacle de 19h30 est maintenu, c’est une mini-tempête, rien de suffisamment méchant pour paralyser Boston. On se retrouve à 6 copains à faire la queue pour déposer nos gros manteaux au vestiaire. Dans le couloir, des acteurs déguisés « façon disco », sont sur patins à roulettes, ou en chaussures à plateforme à paillettes, avec d’imposantes perruques et des habits en matière synthétique (celle qui pue rapidement). Au loin, on entend la musique à fond : des tubes disco. On aimerait bien faire semblant qu’on ne les connait pas, mais faut se l’avouer, on les connaît tous, et on peut les chantonner du début à la fin en se dandinant.

La salle est transformée en boîte de nuit (est-ce qu’on peut encore utiliser ce mot en 2016 ?) avec des mecs bien foutus en mini-shorts qui se déhanchent sur de la musique disco. On prend un verre.

On regarde autour, des personnages en costume tournent dans la salle. C’est dur de savoir si le spectacle a vraiment commencé, car les personnages sont là, mais ils ont l’air d’être comme nous, de simples spectateurs (certes, ils sont déguisés – d’ailleurs on peut avoir un doute sur la tenue de certaines personnes : sont-ils dans le spectacle ou pas ?) A un moment, un des personnage, une femme déguisée en homme, vient me ‘draguer’, alors que sa petite copine lui fait les yeux doux derrière. Elle fait le coup aussi à une des mes copines : on a compris le message. C’est vraiment un spectacle en immersion ; les danseurs invitent aussi quelques spectateurs. J’aime bien le beau tout huileux en short doré moulant, mais bon, je le préfère sur son cube, en hauteur. On se marre avec les copines comme des gamines.

Et puis ça commence pour de vrai, la transition se fait par l’entrée en scène d’un personnage féminin flamboyant, peu vêtue.

Les personnages utilisent des tubes disco pour se compter fleurette, ça bouge dans tous les sens, et le truc le plus sympa, c’est l’agilité avec laquelle ils attirent notre attention partout autour de la salle. Les personnages sont rarement sur la scène principale, c’est comme s’ils vivaient leurs aventures, un soir, dans une discothèque. On danse en même temps, on boit des cocktails, on se pousse d’un côté et de l’autre pour bien les voir et tenter de comprendre quelque chose. Ca a presque des allures de spectacle de fin d’année, avec un côté amateur. Mais malgré tout c’est super bien rôdé. Et puis c’est fini.

Je ne suis pas bien sûre d’avoir compris vraiment les enjeux dramatiques de la pièce : je t’aime, je t’aime plus, je ne suis pas qui tu crois que je suis, si je t’aime encore, et tu savais pas qui j’étais vraiment. C’était festif en tout cas !

Une fois par mois, c’est aussi Queen night, avec une queen de la night qui chante après le spectacle, puis on peut rester danser sur la piste, sur des tubes disco uniquement, le drame en moins. Un moment sympa !

Donkey Show Harvard-6
Donkey Show Harvard-5
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Harvard sous la neige le soir
En sortant, la neige avait recouvert les trottoirs.

Donkey Show, au théâtre Oberon (métro Harvard, ligne rouge), 2 Arrow Street. 25$/personne

A lire aussi : les articles de la catégorie sortir à Boston, que je n’ai pas mis à jour depuis un bon moment, my bad. N’oubliez pas de vous inscrire sur la page Facebook Boston le nez en l’air si vous ne voulez que des informations sur Boston. La page Facebook du blog reste généraliste, sur les voyages, la vie d’expat, etc.

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Mathilde

Mathilde

Rédactrice, grande organisatrice et réseau socialite du Blog de Mathilde. Je vis à Boston depuis 2012, j'ai fondé (puis vendu) une entreprise de visites guidées en français de la ville, Boston le nez en l'air. Je suis aussi autrice de nombreux guides de voyages, de livres de yoga et de jeux chez des éditeurs français. Suivez-moi sur Instagram !

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