Laetitia, la vie d’expat dans la Silicon Valley

san francisco

Ça faisait un moment que je n’avais pas publié de portraits d’expatriés – vous pouvez faire un tour dans la rubrique Interviews pour avoir un aperçu des précédents. Le blog de Laetitia, Deux ans de vacances, sort du lot : j’aime bien sa façon d’écrire, ses sujets originaux et ludiquement traités. Un de ses articles il y a quelques mois m’avait frappé : quand la mayonnaise de l’expatriation ne prend pas. Eh oui, partir vivre aux Etats-Unis n’est pas que strass et paillettes, et Laetitia en avait parlé avec beaucoup de tact.  Je lui ai demandé de répondre à quelques petites questions pour en savoir un peu plus sur elle, car la vie d’expat à Boston et la vie d’expat dans la Sillicon Valley, eh bien c’est complètement différent.

Laetitia Deux ans de vacances

Avant tout, les présentations s’imposent : qui écrit le blog Deux ans de vacances ?

Je m’appelle Laetitia, j’ai 28 ans, bibliothécaire de mon état. Je viens d’un petit village près de Strasbourg en Alsace. Il y a un peu plus d’un an et demi maintenant, une boîte de la Silicon Valley a proposé un boulot super intéressant à mon copain. On s’est marié et on est parti.

Nombre d’année aux Etats-Unis :

Je vis en Californie depuis presque un an. J’ai débarqué dans la Silicon Valley en mars 2014, 5 mois après Lionel, mon copain devenu mari pour l’occasion.

Ton type de visa :

J’ai un visa H4, le pendant moisi du visa d’ingénieur H1B. Impossible pour moi de travailler ou d’avoir un numéro de sécurité social, et comme ici, le numéro de sécu sert à tout et est demandé tout le temps (prendre un forfait de portable, ouvrir l’eau, l’’électricité d’un logement, internet, louer un appart, … ), je ne suis plus vraiment une personne à part entière. Pour le coup, je suis vraiment dépendante de mon mari, un peu façon années 50.

Le titre de ton blog, il est pas un peu provoquant ?

Ah bon ? Tu trouves ? En tout cas je ne voulais provoquer personne ! Quand on a pris la décision d’aller en Californie, on savait que ce serait pour un temps donné, quelques années. Nous y installer définitivement n’a jamais été dans nos projets. Sachant que je n’allais pas pouvoir travailler, on m’a posé un nombre incalculable de fois la même question : mais qu’est ce que tu vas faire ? J’avais du mal à répondre. Se dire qu’on ne va rien faire a quand même un côté angoissant. J’ai fini par répondre que je prenais quelques années de vacances. Après tout, on partait en Californie, le soleil, la plage, la carte postale parfaite des vacances quoi ! J’aimais bien cette idée et puis bizarrement, savoir qu’il y aurait une fin à cette expérience me remontait le moral les jours où j’avais le bourdon. C’’était aussi un bon moteur pour profiter au maximum de tout ce qui m’entourait. Alors, quand je cherchais un titre pour mon blog, je voulais une expression qui retranscrive ça. Toutes celles que je voulais utiliser étaient déjà prises. Puis, je me suis rappelé Jules Verne. Va pour Deux ans de vacances.

Nombre d’états visités :

Au printemps 2012, nous avons fait le circuit classique que font apparemment tous les français dans le Far West américain (si j’en juge par le nombre de fois où on a entendu causer français autour de nous) à travers la Californie, le Nevada, l’Utah, et l’Arizona à la découverte des grands parcs. Un souvenir incroyable. Plus récemment, début décembre, nous sommes allés à Seattle, dans l’Etat de Washington. Cinq états visités en tout donc. Et je compte bien en visiter d’autres, il y a tellement à voir aux Etats-Unis.

bryce canyon

Ton plus beau souvenir de voyage aux Etats-Unis :

Difficile de choisir, les paysages sont tellement splendides. Je dirais Bryce Canyon, les hoodoos étaient absolument magnifiques et intriguant, la palette d’orange, splendide. J’avais beaucoup aimé les randos que nous y avions faites. Dommage qu’on n’était pas mieux équipés (jean’s – converses = pas une bonne idée pour affronter l’Ouest américain).

Bien sûr, il y’a les classiques mais non moins sublimes Yosemite, Big Sur, Grand Canyon… on en voit des photos partout mais ces endroits valent vraiment de déplacement tellement ils sont incroyables « en vrai ».

En fait, je crois que notre road trip de 2012 dans son intégralité est mon meilleur souvenir de vacances aux USA. C’était la première fois que nous mettions les pieds aux Etats-Unis, une découverte totale et époustouflante. J’adore pouvoir partir sur les routes comme ça. La route fait partie intégrante du voyage, les paysages sont souvent superbes, parfois désertiques. Ça donne un sentiment de liberté incroyable, on avait la sensation de partir à l’aventure, même si des milliers de personnes avaient probablement fait ce trajet avant nous.

Ta junk food américaine préférée :

Le hamburger et les frites du In-N-Out. C’est bon et pas cher, les salades et les tomates sont fraichement taillées derrière le comptoir et je rêve d’essayer leur machine à découper les pommes de terre en frites.

In and Out

Le truc que tu n’as pas encore osé manger ici :

J’ai eu une période fou-fou où je testais presque tout ce que je trouvais dans les supermarchés, mais j’avoue avoir toujours reculé devant le fromage en bombe Easy Cheese. Je ne suis déjà pas fan du cheddar qu’on trouve partout ici, alors ça, un coup à attraper le cancer direct.

L’expression américaine dont tu ne peux plus te passer :

Je n’ai pas adopté d’expression en particulier. En revanche, j’ai pris cette habitude horripilante de coller des mots anglais dans mes phrases en français, du genre : « j’ai upload un fichier », ou « je lui ai montré mon driver’s licence ». Juste parce que je suis trop fainéante pour les traduire en français.

Le fait récent d’actualité aux US qui t’a le plus intrigué :

Je ne sais pas si on peut qualifier ça d’actualité US, mais les fausses informations de Fox News à propos de Paris et de Birmingham m’ont surprises. C’’etait tellement gros que j’ai trouvé ça drôle au début. Mais cette chaîne est regardée par des millions d’américains qui, malgré les excuses présentées, vont croire ce qu’ils ont entendu. Et surtout, je me suis demandée – et je me demande encore – dans quelle mesure, en Europe, les informations qui nous parviennent sont fausses. Je trouve incroyable qu’on puisse à ce point raconter n’importe quoi à la TV sans vérifier un minimum ses sources avant.

(Note de moi-même, alias Mathilde : comme dirait une de mes copines américaines : Any decent person knows that Fow News is bullshit).

Ce qui t’émerveille encore aux Etats-Unis :

Les paysages ! Splendides [insérer ici tous les synonymes], et variés. Les Etats- Unis sont un pays magnifique, il y a tellement à voir. Nous sommes peu sorti de Californie cette année, pourtant j’ai l’impression qu’il y a encore énormément de superbes endroits où on n’a pas été dans cet état. Alors je ne parle même pas du reste du pays.

Ce qui te choque toujours aux Etats-Unis :

Les relations sociales. Je ne dirais pas que ça me choque, mais ça restera un mystère pour moi. J’ai beaucoup de mal à interpréter les paroles et actes des américains, à lier connaissance, à établir un lien durable. Je trouve leur façon de se comporter en société très différente des européens, amicaux mais en même temps dur de s’en faire des amis, tout ceci est difficile à saisir. Je crois que je n’ai toujours pas trouvé ma pierre de rosette pour déchiffrer tout ça.

Est-ce que t’es mise au surf depuis que tu vis en Californie ?

Haha ! Non ! J’avoue, je n’ai même pas essayé. Je ne suis pas très fan de sport de glisse et puis de toute façon, malgré la croyance populaire, l’eau est souvent trop froide en Californie du nord ou centrale pour se baigner.

big sur

Les 3 habitudes dont tu ne pourrais plus te passer depuis que tu vis aux Etats- Unis :

  • le cash-back à la caisse des supermarchés, uber pratique pour moi qui n’ai jamais de liquide sur moi (Note : le cash back, c’est avoir de la monnaie en liquide après avoir payé en carte)
  • les magasins ouverts tard le soir et le week end, dimanche compris. On part faire les courses sans regarder sa montre. J’ai l’impression que ça évite aussi les rush de veilles de jours fériés où les magasins sont bondés et on passe des heures à la caisse.
  • les week end ensoleillés. En Californie, il fait presque toujours beau et doux, ça facilite les choses pour partir en week end. Inutile de prévoir un plan B, au cas le beau temps n’est pas au rendez-vous. La météo ne nous a fait faux bon que deux fois jusqu’à présent.

Les 3 choses françaises qui te manquent :

La bouffe, la bouffe et la bouffe ! Le pain, le sirop, les crèmes dessert, les biscuits, prendre un dessert à la fin d’un repas, les pâtisseries françaises … je pourrais continuer comme ça pendant des heures. Les produits, même de base, sont vraiment différents ici, les premières fois où j’ai utilisé de la farine, c’était une catastrophe. Globalement, je trouve la nourriture peu variée. A force d’alterner entre boeuf et poulet, on mange beaucoup moins de viande depuis qu’on vit ici. Conséquence : je suis gravement en manque de gibier. Trouver du bon poisson est aussi difficile, pourtant on habite tout prêt de l’océan. Petite déception aussi sur les fruits et légumes, avec le soleil constant de la Californie, je m’attendais à ce qu’ils soient exquis. Ce n’est pas vraiment le cas.

Un cliché sur les Etats-Unis que tu confirmes :

Les américains et leurs voitures : les 4X4 monstrueux et les énormes pick-up sont partout. Ça m’amuse toujours autant de voir ces voitures tellement monumentales qu’il faut un petit marche pied pour grimper dedans. On voit quelques Smart de temps en temps, le contraste avec les gros paquebots est très drôle. Les américains font tout en voiture grâce aux drive-in installés partout : poster une lettre, chercher de l’argent au distributeur, récupérer une prescription à la pharmacie… Dans notre résidence, certains voisins sortent leurs poubelles en voiture.

Est-ce que tu connais les règles du base-ball, du football et du hockey :

Je me suis renseignée un peu avant d’aller voir des matchs de baseball et de hockey, mais franchement tout ça reste assez obscur ! On y est allés par curiosité, pour le rayer de notre to-do list. Puis on y est retourné pour l’ambiance. L’hymne nationale chanté au début de chaque match, la ferveur des supporters, c’est du délire. Les américains sont au taquet, ils crient, ils chantent, ils encouragent, aussi démonstratifs et outgoing qu’ils peuvent l’être. Les Giants de San Francisco ont remporté les World Series l’an dernier.

Le plus gros défi de ton expatriation :

Passer de la vie active à celle de femme au foyer. Je n’ai jamais connu de période de chômage ou d’inactivité, je suis passée un peu brutalement d’une période d’activité en contact quasi-permanent avec le public, à l’oisiveté et l’isolement, les premiers mois en tout cas. Sans numéro de sécu, c’est Lionel qui se charge de toute la paperasse et de toutes les factures, c’est lui qui porte la culotte en somme. S’ajoute à cela la dépendance financière, pas toujours facile à accepter. Bref, j’ai un peu l’impression d’avoir à nouveau 8 ans : aucune responsabilité et de temps en temps, on me donne de l’argent de poche pour aller acheter des bonbons.

L’inactivité fait beaucoup fantasmer, néanmoins ce n’est pas tous les jours facile à vivre. Travailler permet de se socialiser, même si c’est pas l’amour fou avec ses collègues, de se sentir utile, de développer des compétences, d’acquérir de nouveau savoir-faire. Tout ça me manque. Je n’ai pas d’enfant, alors toute la journée, je ne m’occupe que de moi-même, et certains jours, c’est pesant.

Peu à peu, j’ai rencontré des gens, je me suis fait des copines, notamment grâce au blog. Je fais du bénévolat dans une association où je m’occupe d’un projet sympa. Même si j’ai toujours autant envie de retravailler, aujourd’hui ça se passe beaucoup mieux. Alors je dirais défi relevé.

Merci à Laetitia d’avoir pris le temps de répondre aux questions, toutes les photos de l’article sont à elle. Son blog est ici : Deux ans de vacances. 

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Mathilde

Mathilde

Rédactrice, grande organisatrice et réseau socialite du Blog de Mathilde. Je vis à Boston depuis 2012, j'ai fondé (puis vendu) une entreprise de visites guidées en français de la ville, Boston le nez en l'air. Je suis aussi autrice de nombreux guides de voyages, de livres de yoga et de jeux chez des éditeurs français. Suivez-moi sur Instagram !

22 réflexions au sujet de “Laetitia, la vie d’expat dans la Silicon Valley

  1. Super blog! J’adore ta façon de décrire ton expérience..Tu apportes un regard neuf et très agréable à lire sur l’expatriation!

  2. Les « Magasins ouvert tard & le WE » c’est aussi ce que je préfère aux Etats-Unis ! Même dans les grandes villes en france le dimanche c’est souvent fermé ! Là-bas ils connaissent pas vraiment le week-end. On devrait prendre exemple !
    Par contre la junk food ne me manque pas, j’avais pris 5kg en 15jours là-bas. 🙁
    En tout cas c’est un superbe interview, j’ai beaucoup apprécié! Merci à toi.
    Gros bisous, Maelys.

  3. Tres chouette ton interview Laetitia! Moi aussi j’ai toujours voulu essayer la machine a couper les pommes de terre en frites de chez In-N-Out, on essaye de s arranger ça un de ces 4 😉

  4. Très sympa de découvrir « Touillette Zen » en portrait du numérique 😉 Débat sur le SSN ou autres trucs administratifs mis de côté, je pense que c’est important d’exprimer les challenges liés à un changement de statut : « je suis totalement autonome et je peux m’assumer sans mon +1 » VS « je ne peux plus ». C’est loin d’être neutre et c’est bien de faire passer le message aussi !

  5. Bonjour! Génial! J’ai souri, je me suis reconnue dans certaines choses, et j’ai aussi ri! Félicitations à Lætitia de s’être jetée dans cette expérience de vie, qui n’est pas toujours des vacances de tout repos :-p et merci Mathilde pour cet interview!

  6. Hello !

    Interview sympa, mais je trouve qu’il est déjà assez décourageant pour tout ceux qui veulent s’installer aux US de lire tous les obstacles qu’ils vont rencontrer que je me permets de corriger quand je lis quelque chose qui n’est absolument pas vrai 🙂

    A propos de ce passage :

     » et comme ici, le numéro de sécu sert à tout et est demandé tout le temps (prendre un forfait de portable, ouvrir l’eau, l’’électricité d’un logement, internet, louer un appart, … ), je ne suis plus vraiment une personne à part entière. Pour le coup, je suis vraiment dépendante de mon mari, un peu façon années 50. »

    Ce n’est pas vrai du tout. J’ai habité un an à San Francisco d’août 2013 à août 2014 et je n’ai absolument pas eu besoin du SSN (Social Security Number – le fameux numéro se sécu américain) pour louer un appartement, ouvrir internet, l’eau ou l’électricité, et encore moins pour avoir une carte SIM pour mon portable. C’est aussi vrai pour ouvrir un compte en banque, ce numéro n’est pas nécessaire 🙂

    • Je trouve ça bien moi de parler des difficultés, car je trouve qu’on lit plus souvent le bon côté des choses – c’est ça qui reste finalement, non ? Enfin, question de point de vue.
      Pour le SSN, ça reste un numéro important pour beaucoup de choses : sans ça dans le Massachusetts, je n’aurais pas pu avoir mon permis de conduire ni chercher de boulot.

      • Je suis d’accord avec toi de parler des difficultes. Le SSN est demande partout, mais en insistant un peu generalement ca passe. Portable, internet a la maison, eau, electricite, compte en banque, ils nous ont tous embete, mais ont tous accepte au final. Par contre, le plus embetant est de ne pas avoir d’historique de credit sur place. Au debut At&t nous a demande $500 de caution pour chaque ligne. $1000 pour deux portables? quand ils ont vu nos tetes ils ont compris qu’il fallait negocier un peu. Au final, ils nous ont fait acheter un accessoire a $200 et un hotspot pour $20 par mois. Pour le permis de conduire, ils ne m’ont pas demande de SSN, si tu ne peux pas avoir de SSN il te demande d’avoir une lettre de non eligibilite de la part de l’administration et c’est tout. J’etais auparavant a Paris, mais c’est incroyable comme tout (ou presque) est hors de prix a Boston. Je comprends pourquoi ils ont tous des prets a n’en plus finir.

    • Dans ce cas, tu as eu de la chance. Je n’ai pas l’habitude de mentir, ce numéro était nécessaire pour toutes les démarches que j’ai indiqué, on me l’a même demandé un jour pour faire une carte de fidélité dans un magasin. Comme je l’ai précisé, j’ai dû présenter un papier de non-éligibilité au SSN au DMV pour pouvoir passer mon permis, sans cela c’était impossible.

      • Nonon, ce n’est pas de la chance, ça voudrait dire que je suis un cas unique si c’étaitde la chance ^^ Ça se passe comme ça pour tout le monde 🙂

        Pour la carte dans le magasin, effectivement il faut un SSN car les cartes de fidélité sont également des Credit Card, et qui dit Credit Card dit vérification de ton Credit Score (pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un Score qui indique si tu es bon dans le remboursement de tes crédits en gros). Le SSN leur permet de retrouver ton Credit Score, sans ça, ils ne te donneront pas de Credit Card. Pareil à la banque, sans SSN, pas question d’avoir de Credit Card, tu auras « seulement » une Debit Card.

        Pour toutes les autres démarches mentionnées (excepté le permis de conduire que je n’ai pas passé), sans SSN il demande généralement simplement de verser une « caution » équivalent à 2 mois (d’électricité, ou d’eau). Ça leur permet de puiser dans cette caution si tu ne payes pas, le temps qu’ils te coupent ton service. Pas de prélèvement automatique donc, tu payes par règlement en CB par exemple (en général directement sur leur site web).

        Pour les téléphones portables, une SIM c’est en général $10 ou $20 (en cash ou en CB donc), et l’abonnement mensuel, pareil, tu payes au mois le mois online, ils n’ont donc pas besoin de SSN pour te retrouver en cas d’impayé, puisque si tu ne payes pas, tu n’as pas de service.

        • Donc au final, c’est bien ce que Laetitia disait ! Il lui fallait un SSN pour la carte de crédit du magasin et une dérogation pour le permis. Pourquoi tu la corriges pour au final dire la même chose ?

          • Salut Manu,

            Je ne comprends pas ton commentaire. Ce qu’a dit Laetitia sur la carte de fidélité est effectivement exactement ce que j’ai dit. Je vais le relire car soit il manque un mot dans ce que je disais, soit tu ne l’as pas lu correctement. Mon commentaire approuve totalement ce que Laetitia a dit sur la carte de fidélité :

            « Pour la carte dans le magasin, effectivement il faut un SSN »

            et sur le permis de conduire où je me suis abstenu de commenter étant donné que je ne l’ai pas passé :

            « Pour toutes les autres démarches mentionnées (excepté le permis de conduire que je n’ai pas passé) »

            Je pense que ce n’est on ne peut plus clair. Je pense que tu as lu un peu vite mon commentaire.

            Ce que je disais par contre, c’est que pour « prendre un forfait de portable, ouvrir l’eau, l’’électricité d’un logement, internet, louer un appart », le SSN n’est pas nécessaire.

            Sinon et parce que je le vois venir gros comme une montagne (« comment il est trop méchant le mec en commentaire, il corrige ce que Laetitia dit dans l’interview, t’imagines !!!!!!! »), je n’ai jamais remis en cause l’expérience de Laetitia ou quoi que ce soit par rapport à ce qu’elle a vécu. J’ai simplement corrigé ce que Laetitia énonçait comme une généralité (« et comme ici, le numéro de sécu sert à tout et est demandé tout le temps ») pour dire que non, aux US, le numéro de sécu n’est pas nécessaire pour toutes les démarches qu’elle a mentionné. Ça ne sert à rien de s’enflammer parce que j’aurai soit disant dit qu’elle était une menteuse (sous entendu qu’elle a menti sciemment) ou je ne sais quoi. Je n’ai jamais dit ça. Fin du débat.

            Sinon, le In-N-Out c’est top! Tu as testé le Sushirito ou le Yoppi Yagourt Laetitia ?!

  7. haha .. j’ai bien rigolé pour le marche pied de la voiture (parce-que j’en ai un aussi sur mon tank … ) bref .. c’est sympa de mieux connaitre Laetitia que je connaissais aussi grace à son article cri du coeur .. je te comprends .. ce n’est pas toujours facile .. mais ça a l’air d’aller mieux .. bonne route alors et merci mathilde pour ces interview ..

  8. Sympa c’est interview d’expatriés. J’ai demenagé à Boston il y a 3 mois seulement, j’attends encore mon autorisation de travail (visa J-2) mais j’ai deja trouvé du travail (ils m’attendent). Pour la nourriture, Boston a beaucoup d’importation de produits Francais ou fabriqué au Canada donc ça ne me manque pas trop. Sinon, je ne sais pas si ça existe dans tous les etats, il y a Blue Apron, ils vous fournissent tous les ingredients pour faire des plats gastronomiques avec les recettes, c’est très facile a faire et franchement excellent! Si certains d’entrevous sont interressés, n’hesitez pas à me contacter, avec mon parrainage vous aurez 3 plats gratuits. Sans ça comme occupation au quotidien, etant passionné de photographie, j’ai créé un site photo avec deux autres americains qu’on alimente tous les jours où presque.

    • Tu as déjà un boulot avant d’avoir le permis J2? Comment as tu convaincu l’entreprise de « t’attendre »? Je suis en attente du permis aussi, je suis J2 aussi, et j’hésite à chercher deja un boulot ou pas comme je n’ai aucune idée de quand il va arriver…

      • En fait j’ai trouve au bout d’un mois. Je n’ai pas vraiment eu a les convaincre. Je les ai prevenu que j’etais en attente de mon permis et que ca pouvait prendre 3 mois environ, ils m’ont dit OK. En fait, juste avant de partir, j’avais commence a reperer les boites et secteurs qui pouvaient m’interesser. J’avais deja un entretien de prevu avant meme de partir. Ensuite j’ai enchaine le processus normal, 4 entretiens en tout puis proposition. Depuis le debut ils etaient au courant de ma situation, ils n’ont donc pas eu de surprise. Le truc, c’est qu’avec Thanksgiving et les fetes de fin d’annee, j’ai l’impression que le processus est un peu ralentit. Du coup ils m’ont demande d’aller voir un avocat specialise dans l’immigration pour savoir si je pouvais au moins commencer la formation avant, mais j’ai vu deux avocats qui me l’ont deconseille. Alors ils attendent encore, et moi aussi. C’est quand meme un peu long.

        Au fait, desole pour les typos du premier message, l’autocorrect de l’iPhone est sur l’anglais, c’etait un peu galere.

  9. Très sympa cet interview ! Laetitia, c’est cool que tu aies relevé le défi, car ce n’est pas évident. Sinon, en ce qui concerne le numéro de sécu, je ne sais pas si c’est vrai en Californie, car j’avais un J2 quand j’y étais, mais au Texas, les H4 peuvent avoir un numéro de sécu. Les formulaires se remplissent directement au DMV (mais si je me souviens bien, en Californie, c’était directement au centre de sécu). Cela change peut-être selon les Etats, mais ça vaut le coup de revérifier !

    • Et non, pas de SSN pour les H4 en Californie. Quand j’ai passé le permis j’avais d’ailleurs dû aller à la sécu locale pour chercher un papier de non-éligibilité au SSN. Ca doit dépendre des états, en effet.

  10. Je sais pas si j’ai vu une seule interview d’expat français aux USA qui disait que la bouffe ne lui manquait pas! C’est dingue hein 🙂 Moi aussi j’en ai ras le bol du boeuf-poulet….

    • Perso, moi ça ne me manque pas du tout la cuisine française – ou c’est juste que je n’y pense jamais.
      Il y a tout de même plein de restos de toute sorte de cuisines du monde à Boston et ailleurs (c’est sûr que sur les « côtes » on est mieux servi que dans le Midwest), des super blogs de cuisine avec des recettes préparées avec des produits américains qui permettent de bien manger – varié, bon, etc.

      • Oui, on trouve de bonnes choses (fromages, vins, etc), le seul hic : Ça coûte un bras ! (en tous cas ici)
        Un truc qui me manque c’est d’aller faire mon marché le weekend et de papoter avec les commerçants … c’est bête hein 🙂

  11. A toute personne qui lirait les commentaires et qui pense aller chez In-n-Out, je commande fortement de demander le menu-presque-secret, a savoir un des burger en « animal style ». Il y a aussi l’option « protein style » ou le pain est remplace par de la salade

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