« Mais quelles études as-tu fait pour écrire des guides de voyage ? »

Mathilde Etudes

J’ai posté il y a quelques jours une photo des deux derniers guides sur lesquels j’ai travaillé récemment. J’ai reçu par la suite quelques messages me demandant quelles études j’avais suivies pour devenir rédactrice de guide de voyage. Ce n’est pas la première fois qu’on me pose la question, et je n’y ai répondu au fil des années sur ce blog que par touches, au gré des commentaires de lecteurs ; le moment est venu d’en parler plus longuement.

La vraie réponse à la question « quelles études as-tu suivies pour faire ça » est, à mon avis : peu importe.

Non pas que n’importe quelles études mènent à tout et n’importe quoi, mais c’est surtout qu’il n’y a pas qu’un seul chemin pour y arriver. J’aurais beau raconter ce que j’ai fait, ce n’est pas la Voie royale pour « écrire des guides de voyage », et surtout, ce n’était pas au départ ce que j’avais prévu de faire. Ce n’est pas vrai pour toutes les professions : on n’imagine pas demander à un médecin/comptable/développeur mais quelles études tu as fait ? car la réponse semble évidente ; certains métiers semblent plus mystérieux et ouverts à interprétation quant aux études potentielles qui y ont mené ; il y a aussi peut-être l’idée que c’est juste « de la débrouille », et que « tout le monde peut le faire ».

Quoiqu’il en soit, j’ouvre le Grand Livre des Souvenirs : qu’est-ce que j’ai fait comme études ?

Alerte fayote première de la classe… j’ai toujours bien aimé l’école. Pas nécessairement les profs ou les camarades, mais j’ai toujours en général bien aimé apprendre. Au lycée, la filière scientifique était jugée la plus valable pour trouver un job, alors je suis partie en S. En première, c’était la cata, je n’avais pas envie de faire d’efforts pour comprendre la physique ou les maths, et après quelques tentatives de cours particuliers, mes parents ont cédé, et je me suis réorientée en terminale Littéraire : bonheur.

A la fin du lycée, j’aimais un peu tout, mais rien en particulier, ce qu’a confirmé la conseillère d’orientation #MerciDuConseil. Je suis partie en prépa lettres, le combo khâgne/hypokhâgne, en me disant que ça me donnerait deux ans de plus pour choisir ce que je voulais faire. J’ai bien aimé la prépa sans être une acharnée des notes ; les cours étaient souvent passionnants, j’ai passé pas mal de temps à lire et à regarder des films. C’est là que je me suis fait un premier lot de super amis, avec qui je suis encore proche aujourd’hui.

Je suis sortie de prépa à 20 ans sans avoir eu de Grande Révélation sur ce que je devais faire dans la vie ; je voyais certains de mes camarades partir à Sciences Po ou en école de commerce, redoubler la prépa pour tenter les concours. J’étais sceptique. Il n’y avait qu’une chose qui me plaisait : la philo, même si j’ai hésité pendant 5 minutes avec la géographie. Je suis donc allée en fac de philo, j’ai beaucoup aimé la liberté que ça offrait.

Mathilde Etudes

Etudier sans smartphone

En master 1, j’ai postulé au milieu du deuxième semestre au programme Erasmus. Je n’étais allée à la réunion d’information que pour accompagner ma coloc de l’époque, mais finalement, pour des histoires de cœur, j’ai eu envie de partir vivre ailleurs. J’avais peur que ce soit trop tard, pas sérieux, et pas utile, j’ai déposé un dossier quand même.

Début juillet, j’ai appris que j’avais obtenu la place que je souhaitais à l’université de Bologne. J’ai alors commencé péniblement à lire Le désert des tartares en édition bilingue pendant tout l’été. En débarquant fin août à la gare de Bologne, je balbutiais trois mois d’italien, et pouvais dire, sans grande utilité, il deserto dei tartari. Une copine m’a prêté son appart, le temps de trouver une chambre : je décrochais des numéros de téléphone sur des bandelettes d’annonces accrochées aux colonnes dans la rue de la fac. J’ai failli me retrouver à vivre sur un matelas dans un palais décrépit et crado, avant d’atterrir dans une chouette coloc avec une allemande, un italien et deux américains. Le chapitre « auberge italienne, ma che cazzo » pouvait commencer.

Pizza Bologna
Interlude pizza

Début octobre, les cours de philo et d’histoire de l’art démarraient, via Zamboni.

Je crois qu’a posteriori, l’année d’Erasmus a été décisive ; c’est le moment où je me suis dit, à tort ou à raison, que j’étais capable de tout. Partir dans un pays où je n’étais allée en vacances qu’une semaine, apprendre une nouvelle langue, voyager souvent, découvrir plein de gens différents, dormir chez des amis d’amis rencontrés dans un train, ne pas parler français pendant plusieurs mois d’affilée, et évidemment, en bonne Erasmus, faire beaucoup la fête. Les cours étaient un moyen d’apprendre plein de choses variées, à l’utilité pas applicable dans la vie de tous les jours, mais je pensais que c’était à ça que servaient les études de toute façon : se former l’esprit.

Je n’avais pourtant pas l’intention de devenir « Philosophe ». C’est l’une de mes profs qui m’a rappelée à la réalité, en disant qu’il fallait trouver une voie de sortie. Et maintenant que vais-je faire ? Que sera ma vie ?

Book Shelf Seattle

C’est beau, les livres

J’ai acheté une énorme brochure de l’Onisep sur les formations de troisième cycle. Au fil des pages, j’ai rayé rageusement certaines sections, et j’ai fluoté « édition », en sachant vaguement que c’était en rapport avec les livres.

J’ai pris rendez-vous avec un éditeur à Bologne qui m’a parlé de son métier, ça avait l’air génial : c’était très concret, le but étant de vendre des livres, mais aussi créatif, puisqu’il fallait les « inventer ». Depuis la salle internet de la fac à Bologne, j’ai postulé à tous les masters d’édition à Paris recensés dans la brochure. Quelques semaines plus tard, j’apprenais que je n’étais prise à aucun : je n’avais pas d’expérience.

Après l’année d’Erasmus, je me suis installée à Paris, telle une apprentie Rastignac décidée à conquérir le monde de l’édition.

Fin juin, je suis sortie de la gare du Nord avec mon vélo bleu, toujours pas de smartphone à l’époque et pas de Google Maps. J’avais juste l’adresse de ma future coloc dans le 14è, coloc suggérée par un copain de prépa ; l’arrangement avait été réglé en un coup de fil. J’ai bien dû mettre deux heures pour retrouver la rue Boyer-Barret : en entrant, ma nouvelle coloc et des amis à elle mangeaient une salade de pâtes autour d’une table basse. Ma vie à Paris pouvait commencer.

J’ai envoyé des CV pour des stages, et après quelques entretiens, j’en ai trouvé un dans l’édition, ou plutôt, un stage a bien voulu de moi. La nana qui recrutait était italienne, et elle avait bien aimé mes sandalettes rouges. Le stage était relativement inintéressant, mais mon bureau avait vue sur la tour Eiffel, une vraie vue, pas l’antenne de loin. Pendant un an, j’ai ensuite alterné un autre stage (chiant), la rédaction de mon mémoire sur Paul Ricœur (chiant), et des petits boulots (chiants).

A la fin de l’année, j’ai repassé tous les masters que j’avais ratés l’année précédente, et j’ai obtenu celui que je voulais, dans une école de commerce. Je voulais une caution sérieuse sur mon CV, à l’époque où je croyais encore que ça avait une importance, face à mon cursus universitaire qui pouvait sembler un  peu… dilettante.

Le master d’édition en école de commerce a été une nouvelle occasion de me refaire tout un tas de bons copains et de me constituer un réseau. En rigolant, on parlait de la maison d’édition qu’on fondrait un jour (je suis toujours partante pour Pénuscrit si vous me lisez les mecs). On avait 6 mois de cours qui touchaient à tous les métiers de l’édition, suivis de 6 mois de stage, et la rédaction d’une très sérieuse thèse professionnelle de 40 pages. A l’époque, je voulais absolument travailler dans l’édition numérique ; mais l’un des mes anciens maître de stage m’a rappelée pour me proposer un CDD en tant qu’éditrice de livres de cuisine. J’ai accepté.

A l’époque, du haut de mes 25 ans, je croyais que j’étais enfin devenue adulte : j’avais terminé mes études, j’avais un job pour 6 mois qui n’impliquait pas de plier des vêtements, j’avais une machine à laver dans mon appart, et le même mec depuis quelques mois. Trois ans plus tard, je partais vivre aux Etats-Unis et il fallait chambouler cet ordre établi (sauf le mec, c’est toujours le même).

Voilà pour mes études. Ce qui m’a guidée dans mes choix a souvent été : qu’est-ce que j’ai envie de faire, et surtout, qu’est-ce que je n’ai pas envie de faire ?

Est-ce que mes études m’ont amenée à devenir blogueuse / chef d’une petite entreprise / auteure de livres de voyage ? Oui et non !

  • Oui car j’ai appris à réfléchir et à écrire, et à organiser des contenus pendant ces longues années de dissertations et de lectures, puis j’ai appris à concevoir et fabriquer un livre, et je connais (alerte phrase galvaudée) « les contraintes de l’édition ».
  • Non, car les études ne font pas tout, la personnalité, les expériences, les rencontres, la formation continue, la persévérance dans un projet/hobby, et une part de chance entrent aussi en compte.

Raconté de la sorte, mon parcours semble couler de source – tous les parcours à vrai dire semblent couler de source quand on les raconte après coup, ça devient un récit, mais on oublie souvent le cheminement. Donc, à toi qui m’a posé la question : quelles études as-tu fait pour écrire des guides de voyage, je te réponds : ce n’est pas si important que ça, mais maintenant tu connais mon histoire.

✏ Et vous, est-ce que vous en êtes là où vous pensiez être en faisant vos études ? 

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Mathilde

Rédactrice, grande organisatrice et réseau socialite du Blog de Mathilde. Je vis à Boston depuis 2012, j'ai fondé (puis vendu) une entreprise de visites guidées en français de la ville, Boston le nez en l'air. Je suis aussi autrice de nombreux guides de voyages, de livres de yoga et de jeux chez des éditeurs français. Suivez-moi sur Instagram !

39 réflexions au sujet de “« Mais quelles études as-tu fait pour écrire des guides de voyage ? »

  1. Hello Mathilde ! Je viens de découvrir ton blog (en cherchant l’inspiration sur l’itinéraire parfait d’un futur road trip) et je suis tombée sur ce passage où tu parles de tes études, et je tenais à te dire que ça m’inspire énormément ! Comme toi j’ai toujours aimé l’école, mais je n’ai jamais vraiment eu (et n’ai toujours pas) d’idée précise sur ce que j’aimerais faire plus tard… à l’exception que j’aimerais vivre aux Etats Unis (depuis toujours !) J’ai d’ailleurs passé un semestre à Boston l’année dernière et je n’ai qu’une envie, y retourner ! En tout cas ton parcours est très inspirant et motivant, et bravo pour tout ce que tu as déjà accompli ! Je te souhaite une ribambelle d’autres réussites,
    Axelle

    • MErci Axelle !
      Vivre aux Etats-Unis n’a jamais été mon souhait par contre… je me voyais plutôt en Italie, ou juste en France.
      Pour choisir un parcours avec le recul maintenant je me dirais qu’il faut choisir ses priorités (gagner de l’argent, la stabilité, construire une famille, voyager…) et se dire qu’il y a toujours moyen de bifurquer si on est ok pour prendre des risques.
      Good luck !

  2. Salut Mathilde,

    Je me reconnais pas mal dans ton parcours, j’ai fais exactement le même switch entre la filière scientifique et littéraire pour ensuite finir en LEA… J’ai démarré dans la rédaction web l’année dernière et déménagé à Phoenix, AZ! J’aime beaucoup ton style et les infos de ton blog, keep it up!

    • thanks ! et good luck à Phoenix !
      je ne dirais pas non plus que faire une première S puis un bac littéraire et des études littéraires ait été un switch de scientifique à littéraire… ou en tout cas un très précoce 😉

  3. Bonjour Mathilde,

    J’ai découvert ton blog par hasard, en cherchant des idées pour un road trip dans l’ouest américain que mon mari et moi allons faire cet été. Merci, il est absolument génial !! Et bravo aussi, bien évidemment 😉 Sinon, par rapport à ce post en particulier, j’ai une petite question: y a t-il de l’espoir lorsque l’on est prof d’anglais dans l’éducation nationale ?? Non parce que comment dire, une fois rentré-e dans cette grande machine qu’est l’enseignement, tu as parfois l’impression que tu ne peux (ou sais) rien faire d’autre qu’enseigner ! Donc voilà Mathilde, si l’envie me prenait d’élargir mes horizons, ce serait super (rassurant !) de savoir que oui, je sais faire autre chose à part dire « be quiet, please! » !! Bon, c’est vrai, c’est très réducteur, j’exagère un peu…. En tout cas j’ai encore beaucoup de choses à lire et à découvrir sur ton blog et je sais déjà que je ne serai pas déçue. Bonne continuation 🙂

    • Hello Letty, crois moi, c’est facile de se mettre dans une petite case et penser qu’on est juste bon qu’à ça. Moi je me dis que je ne sais que écrire et créer des contenus (et j’ai été formée pour ça!), mais quand on y regarde de plus près, et avec beaucoup de motivation et de travail, ça peut donner des choses sympa. Alors toi tu sais enseigner et parler anglais, c’est pas rien ! Trouver son off the box prend du temps, ou du moins du tatonnement.
      Good luck my dear !

  4. Je découvre ton blog, et cet article particulièrement touchant.
    Ton parcours est riche et atypique, et c’est bien là toute sa force.
    Belle continuation à toi 😉

  5. Je viens de découvrir ton blog et cet article me parle beaucoup. Moi aussi j’ai eu des années d’études un peu décousues et j’ai attendu la révélation qui n’est pas vraiment venue. Et puis j’ai voyagé beaucoup, commencé à tenir un blog et voilà à présent que je suis expatriée à Milan. Alors forcément toute ton aventure me parle ! 🙂 De là est né un deuxième blog et avec lui la certitude que ma place est dans l’écriture. Une chose en entraînant une autre, je vais me mettre à mon compte en tant que rédactrice web et on verra ce qui se passe. En tout cas super blog que je garde précieusement dans mes favoris !

    • Bienvenue par ici ! Attention, tu as 6 ans de lectures, soit plus de 700 articles à lire 😉
      Par contre, si tu ne l’as pas perçu comme ça, je précise que mes études ne m’ont jamais semblé décousues, ce n’est pas le mot ni l’impression juste.

      • C’est gentille de me décourager d’emblée haha ! Je ne te garantie par une lecture de tous tes articles mais il y a de quoi faire et pas mal qui me font de l’oeil 🙂 Ah non non alors excuse moi le terme est peut être mal choisi, je faisais référence à l’expression utilisée du « cursus dilettante ». Car en effet je ne trouve pas ton parcours décousu du tout. Disons que je comprends le besoin que tu avais de donner une caution supplémentaire à l’ensemble de ton parcours. Bref, les études, comme tu le dis si bien, c’est important mais ça n’est pas tout. Il n’y a qu’à voir les parcours des uns et des autres les années passants. Mais en tout cas, tu as un très beau parcours.

  6. Super parcours, je viens de découvrir ton blog. Bac ES pour ma part, car il est plus général, puis licence de langues car je ne sais toujours pas quoi faire mais j’aime voyager. Erasmus à St Louis, Missouri. Puis Master Pro dans l’import-export. Maintenant je suis dans le marketing et bloggeuse depuis peu. Expat à Orlando, FL 🙂 Mes études m’ont un (tout) petit peu à avoir le job que j’ai maintenant mais je pense que d’avoir un bon réseau et beaucoup de motivation est tout aussi important puisque mon école ou mes diplomes ne veulent pas dire grand chose ici.

  7. Au vu de temps que ça me prends pour écrire un article, j’imagine le travail qu’il faut fournir pour écrire un guide entier! Combien de rédacteurs êtes vous a collaborer pour un guide comme le Michelin sur lequel tu as travaillé?

    • eh ouais ça prend du temps ! heureusment, c’est un travail d’équipe dans le cas des guides. Je travaille toujours toute seule, avec un éditeur qui coordone le travail, et pour le reste des auteurs, c’est une question à laquelle seul Michelin pourrait répondre.

  8. Bonjour Mathilde,
    Votre article me permet de ne pas me décourager quant à mon choix de parcours scolaire qui semble atypique pour beaucoup.
    Ayant 18 ans, il me reste des choses à apprendre mais grâce à votre article je comprend encore un peu plus que la persévérance, l’audace et la prise de décision parfois inattendues permettent d’arriver à nos attentes.

    Merci pour cette leçon de vie, une nouvelle fois bénéfique.

    Au plaisir de vous lire !

    Mathilde Blondin

  9. Bonjour Mathilde,
    merci pour cet article qui permet de remonter le moral quand on semble un peu perdu dans les études.
    Dans quelle école de commerce as tu pu suivre un master d’édition? Est ce l’ESCP ? Hormis les stages, qu’est ce que tu as pensé de la formation?

  10. Je découvre ton blog que je trouve vraiment très sympa. Personnellement, j’ai fait des études que j’ai choisies et aimées, mais c’est sans doute aussi un master Erasmus qui m’a conduit à m’installer à l’autre bout du monde depuis quelques années. Je ne l’aurais pas cru si on me l’avait dit il y a quelques années. La vie est faite de rencontres et belles surprises, c’est ce qui la rend passionnante ! 🙂

  11. Est-ce que vous en êtes là où vous pensiez être en faisant vos études ? Ah ah la bonne blague ! 😉
    1°) en étudiant je ne pensais pas à la suite et 2°) non pas du tout et tant mieux ! 🙂
    La vie s’est sinueux, non ? Sinon ça serait ennuyant ?!

    • Je sais pas si la question est aussi « irrelevant » que ça… j’ai des amis qui voulaient être chimiste, médecins ou travailler dans les livres et ont fait les études pour ça !

  12. J’ai fait ma 4ème année de droit à Ferrare entre Bologne et Venise en 2004 via le programme Erasmus d’où une certaine résonance à la lecture de ton article avec mon propre parcours qui est cependant bien plus classique que le tien. Après la fac de droit, j’ai passé 10 ans dans une compagnie d’assurances. Désormais, j’ai envie d’autre chose et te lire donne, entre autre, des ailes pour oser. Première étape : j’ai osé créér un blog et constaté qu’on ne s’improvise pas blogueuse! Pour le reste, on va voir…
    Flash-back, je retourne cet été à Ferrare et passerai par Bologne avec une pensée pour le blog de Mathilde 🙂

    • Merci pour ton message ! On aurait preeesque pu se croiser, j’étais en Erasmus l’année d’après. Tu sais, si je n’étais pas partie à l’étranger, je pense que je travaillerais probablement encore dans l’édition à Paris.
      bon courage dans tes débuts de blog ! Je vais aller regarder 😉

  13. Bonjour Mathilde ! J’ai beaucoup aimé lire ton récit, je ne connaissais pas ton parcours alors que je suis ton blog depuis un petit moment.
    Personnellement j’ai toujours rêvé de travailler dans une librairie. À la fin de ma licence d’anglais, j’ai voulu m’inscrire pour une formation métiers du livre, et puis on m’a beaucoup découragée en me disant : pas de débouché + un DUT après la FAC ça craint, il faut absolument continuer en master…résultat, je me suis bien ennuyée dans mon master d’anglais et j’ai décidé de partir en Angleterre pour un an d’assistanat, qui a été une des meilleures expériences de ma vie (ah, la vie à la British…!) !
    Je travaille maintenant en Allemagne, car j’ai suivi mon compagnon en rentrant d’Angleterre, et il me fallait bien des sous, donc pas le temps de finir quoi que ce soit niveau études ! Je suis dans une école de langues, ce qui me convient tout à fait.
    Enfin bref, je confirme tes dires selon lesquels le parcours universitaire ne forme pas forcément qui tu vas devenir.
    Bonne continuation à toi et au plaisir de te lire !
    Laure

    • J’ADORE les librairies et les bibliothèques où je passe beaucoup de temps, mais pour une fois, je me sens plus consommatrice que actrice, j’ai vraiment envie d’en profiter sans connaître les rouages du métier.
      En tout cas, merci pour ton témoignage, c’est toujours intéressant d’écouter les parcours des uns et des autres

  14. Salut Mathilde !

    Je découvre ton blog grâce à ma soeur, qui vit actuellement aux États-Unis. Elle m’a dit que ça lui avait fait penser à moi… et j’avoue trouver des similitudes avec mon parcours !

    J’ai fait mon Erasmus (M1 recherche) à Bologne aussi, mais au DAMS ! Bien que la Via Zamboni soit un lieu de vie incontournable pour tous les étudiants.

    Après avoir eu une première expérience dans une maison d’édition qui lançait une collection hispanophone, je cherche un boulot en tant qu’assistante d’édition dans une maison qui publierait des guides ou carnets de voyage… Est-ce certaines te viennent en tête, par hasard ?

    Désolée pour le roman fleuve, et encore merci pour cet article motivant !

    Octavie

    • Oui, il y en a plein : à chercher sur internet, dans des salons, en regardant en librairie ce qui te plait, en parlant à des gens, en activant ton réseau, même si tu le trouves tout petit.
      Good luck !

  15. Entièrement d’accord avec toi, tout mène à tout (ou presque). J’ai fait une classe prépa littéraire aussi, un Master (oh wait, un DESS encore à l’époque) en Géographie rurale, puis j’ai bossé, puis j’ai fait un Master en RH en formation continue, puis j’ai bossé dans ce nouveau secteur, et maintenant je suis prof de français, au Brésil. Adaptabilité, couteau-suisse…
    Dans 10 ans je pourrais tout à fait élever des chèvres au Pérou. Ou faire du cidre bio à Portland.
    Je pense qu’il faut savoir quand même être suffisamment fort intérieurement, et ton parcours le prouve, pour entamer des jobs/expériences sans trop savoir ce qui nous attend. Et savoir « voyager léger », dans le sens de réussir à laisser derrière soi des expériences et morceaux de vie pour en commencer d’autres.
    Bref, continue sur ta lancée. Nexte step, une maison d’édition franco-américaine à Boston ?

    • J’aime bien ton expression de voyager léger !
      Je pense qu’être forcée à changer m’a été bénéfique. Je pensais être faite pour un truc stable et pépère, et finalement, rien ne s’est passé comme je l’imaginais (enfin, comme je l’imaginais vaguement).
      On fonde une assoc’ de couteau-suisse ?

  16. Avec des études d’histoire (et l’habituel passage par la prépa) je dégotte péniblement des cdd dans les bibliothèques. J’ai pas eu le même courage que toi de reprendre un Master après avoir « fini » mes etudes. J’espère que ça me mènera quelque part mais pour le moment c’est pas probant… en attendant j’ai mon blog et grâce à lui je m’aperçois que j’adore donner envie aux gens d’aller à un endroit, imaginer des parcours, varier les activités etc… j’espère qu’un jour je pourrais aussi aider sur un guide, rien que pour voir au moins.

    Ton article est très rassurant en tout cas !

    • Hello Constance,
      Bon courage dans ta carrière, ça prend parfois un peu de temps, et finalement je pense qu’on est jamais vraiment « arrivé » quelque part non plus.
      Tu as l’air en tout cas d’avoir de quoi t’épanouir à côté, c’est déjà beaucoup !
      Bises,

    • Merci Stacy, et toi, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? (tu as souvent laissé des commentaires, mais je ne le sais même pas ! )

  17. C’est chouette dans apprendre un peu plus sur ton parcours! On retrouve un amour des livres mais aussi du questionnement et du raisonnement (la philo), et beaucoup de curiosité autour du voyage! C’est finalement assez logique 🙂
    J’ai fait une 3e année de licence en édition, c’était passionnant. De mon côté, j’ai étudié la communication sous tous ses aspects, avec une spécialisation sur le management interculturel… et c’est ce que je fais aujourd’hui! Du digital et de l’international. Notre génération se donnent les moyens d’aller « au bout » d’une carrière pour changer complètement de cap et je trouve ça génial. Comme passer d’un pays à un autre…
    xxxx

    • Hello Anouchka,
      j’aime le côté changement de cap, c’est sûr, même si j’imaginais à 25 ans que le but de la vie professionnelle était d’avoir un CDI. Les idées ont parfois besoin d’être muries…
      Merci pour le partage de ta propre expérience !
      xo

  18. Super bien raconté ! I agree, à part médecin, ingénieur… tout mène à tout et les études littéraires sont souvent beaucoup plus appréciées qu’on ne le pense, si derrière on peut se montrer convaincant, motivé, ouvert…
    Amitiés.

    • Merci Florence ! Je ne sais pas comment c’est aujourd’hui, mais c’est vrai qu’à l’époque, c’était vendu comme la filière « poubelle » qui ne mène à rien.

  19. super cet article
    je n en avais aucune idée
    marrant car je suis allée à Bologne pour le week-end en mars dernier et j ai bien aimé
    malheureusement pas d erasmus dans mon parcours mais une soif de voyage intarissable, vitale même
    la vie est aisi fait que tout n est pas écrit à l avance heureusement
    mais je te l ai déjà dit mais j adore ton parcours ce que tu as réussi à faire

    • Merci Tania !
      Je ne suis retournée qu’une seule fois à Bologne après y avoir vécu, c’est vraiment une ville sympa, mais souvent oubliée car au milieu de tellement d’autres trucs trop beaux en Italie !

  20. Mais comment en es-tu arrivé à écrire des guides voyages ?! En tout cas, ton article fait beaucoup de bien, je viens de terminer mes études d’école de commerce et je suis un peu perdue, je sais seulement ce que je ne veux pas comme tu dis, du coup c’est déjà pas mal, non ? ^^

    • C’est déjà un bon début de savoir ce qu’on ne veut pas faire… même si on peut être surpris parfois par certaines expériences.
      Good luck en tout cas !

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