Ce week-end, je suis allée camper (ou plutôt faire semblant de camper) dans un tout nouveau spot de glamping dans les Berkshires, à l’ouest du Massachusetts. La pub promettait une piscine chauffée, mais en réalité elle était chauffée… par le soleil, la plus grosse source d’énergie sur terre. Sauf qu’avec le vent, la nuit et les températures fraîches, l’eau était à peine à 20 degrés. No thank you.
J’ai traîné sur la terrasse de notre tente à lire (je cherche un extrait percutant pour mon tout premier Live, mercredi 3 septembre, où j’officialiserai la sortie de mon livre — infos par ici). Puis Manu est revenu avec notre fille et m’a dit qu’ils avaient rencontré une nana super sympa qui nous invitait à faire des s’mores à son camp, deux tentes plus bas. « Elle a aussi du vin. » a-t-il ajouté. « Je pense que vous pouvez vous entendre. »
On a donc retrouvée celle qu’on appellera ici Sophia. Après avoir échangé quelques banalités sur les vacances avec un enfant en solo, au son du crépitement du feu, je lui ai confié que j’avais écrit un livre personnel — un Memoir, comme on dit en anglais — qui sortait cette semaine, et que je n’avais aucune idée de comment me sentir.
« So far, it’s close to numb. » (apathique)
« Numb out of panic? » (parce que tu paniques ?)
« Probably. »
Cette confession nous a immédiatement placées sur un autre niveau de partage. Peu de chance que je la revoie un jour, même si elle nous a invités à passer Noël chez elle à New York (c’est ça que j’adore aux États-Unis : la facilité de sympathiser, même si c’est probablement sans lendemain).
Il se trouve que Sophia travaille dans la communication apres avoir travaille pendant des années à la télé. Elle m’a fait un pep talk, un petit discours super motivant sur comment promouvoir mon livre. Son mot d’ordre : Shamelessly. (sans aucune gêne)
« Tu le fais pour les autres femmes qui ont été dans ton cas. Tu ne promeus pas TOI, tu mets en avant ton livre. Dis oui à tout. »
Alors oui, ce sont peut-être des formules toutes faites, mais au coin du feu, ce soir étoilé du dernier dimanche d’août, c’était exactement ce que j’avais besoin d’entendre. Cette énergie positive de partage. L’idée que raconter une histoire aussi personnelle de façon brute (raw!) qui dépasse ma petite personne. Mon voeu à la veille de la sortie du livre : j’espère que ce récit trouvera son public. Des femmes qui traversent la même chose — l’infertilité, des couples qui se sentent seuls, des amis qui ne savent pas comment aider leurs proches qui traversent toute cette incertitude.
C’est à eux que j’ai dédié Broken P. — aux amies.
- Le mercredi 3 septembre 2025 sort aux Editions Larousse un récit personnel sur l’infertilité. C’est un récit à la première personne au ton assez énervé (mordant, pourrait-on dire). Pour le commander, c’est par ici — n’oubliez pas d’ajouter mon nom dans vos recherches, en plus du titre, pour ne pas tomber sur des résultats douteux.
- Vous pouvez lire plus de contenu sur le sujet de l’écriture de ce livre dans cet article (qui existe aussi en version audio) : Mes Grands Projets d’été, et qui parle de communication autour de ce projet. J’ai aussi posé la question : Pourquoi raconter un récit aussi personnel ?
