« J’aurais pas un peu grossi ? » Après 5 ans aux Etats-Unis, mon jean ne me va plus

eat eat eat - le blog de mathilde

Warning: réservez cet article quand vous avez 10 minutes devant vous ! Il est long à lire. 

J’ai enlevé mes chaussures et calé mes talons sur les marques de la balance. Le poids s’est affiché en pounds. J’ai agrippé les manches sur le côté de la machine, et deux bandes électroniques ont apparu graduellement sur l’écran : celle qui indiquait le pourcentage de gras dans le corps et une autre sur la part d’eau. Pendant les 75 minutes d’entretien qui ont suivi, j’ai écouté les conseils de la coach : je les avais déjà entendus ou lus dans des magazines, émissions et autres conseils de copines ou d’inconnus sur manger mieux, sain, léger. Mais ces mots me passaient à travers, comme si ça ne me concernait pas vraiment, un peu comme quand quelqu’un crie dans la rue que Jésus revient bientôt sur Terre : je passe à côté sans l’entendre.

1. Mars 2017, le choc.

Rhonda est sortie du bureau pour imprimer des papiers explicatifs sur “comment construire une assiette équilibrée”. Pour patienter, j’ai pris mon téléphone pour convertir mon poids, de pounds en kilos. Le résultat était pire que ce que j’avais imaginé. J’avais beau me dire que les chiffres « ça ne compte pas » (un mélange de mauvaise foi sous couvert de refus d’un diktat sociétal) et j’avais beau aussi avoir remarqué que mon jean fétiche ne m’allait plus depuis 3-4 mois, quand Rhonda est revenue dans le bureau, j’étais en état de choc absolu. Livide, les yeux écarquillés, je faisais d’un seul coup beaucoup plus attention à ce qu’elle avait à me dire. « Vous voulez prendre un deuxième rendez-vous dans 3 semaines ? »
J’ai accepté, fébrile, alors que je pensais 10 minutes plus tôt que je m’étais encore fait à moitié arnaquée à prendre ce rendez-vous.

2. Cinq ans auparavant, j’arrivais aux Etats-Unis, avec près de 20 kilos en moins.

J’avais 28 ans, j’étais déjà relativement sportive, et aussi relativement au courant de comment manger équilibré. Cela dit, changer de pays m’inquiétait et j’avais ce cliché de la malbouffe sur les USA. Avant de quitter Paris, j’avais consulté une diététicienne à titre de prévention ; elle m’avait écouté raconter que j’aimais manger et boire, et que je détestais les gens qui n’en profitaient pas, et aussi, tout de même, que j’étais inquiète de ce changement de vie. Elle m’a dit qu’il fallait faire confiance en mes sensations physiques, écouter mon appétit, faire attention aux quantités, tout en mangeant de tout. Tout cela était trop théorique pour moi : à l’époque, je ne l’ai pas imprimé, je ne l’ai pas vraiment ressenti.
Quand je suis arrivée aux Etats-Unis, tout était un grand tourbillon de changements, et j’ai oublié ses conseils. Je ne voyais qu’amusements, restos, rencontres. Manger de façon mesurée était boring. Et puis après tout, mon poids n’était pas un vrai problème. Prendre du poids n’est pas arrivé du jour au lendemain, je crois bien être restée au même poids pendant au moins 2 ans. Et puis c’est venu petit à petit, et les 10 derniers kilos sont arrivés la dernière année.

3. Alors, comment est-ce que je me suis retrouvée dans le bureau de Rhonda ?

Flashforward, 5 ans plus tard. Ça m’a pris du temps pour réaliser qu’il y avait quelque chose qui clochait. Je suis arrivée au début de l’hiver 2017 tout le temps fatiguée, stressée, démotivée. Je sortais de 6 mois de voyage intense, en partie pour le boulot. Un jeudi de tempête de neige, avachie dans mon lit, je lisais un article d’une blogueuse américaine qui parlait de son grand plan de retour au fitness pour 2017. Je me suis laissée portée par la magie d’internet et quelques minutes plus tard j’envoyais un email à une salle de sport pour visiter leurs locaux le lendemain à 9h. Je me suis dit qu’il valait mieux faire ça le plus vite possible pour ne pas changer d’avis. A 9h30 le lendemain, j’avais le badge de ma nouvelle salle de gym et une série de rendez-vous de bienvenue offerts, avec un coach sportif et une nutritionniste. J’avais hâte de rencontrer le coach sportif, tandis que la nutritionniste… ça ne me semblait pas vraiment nécessaire. J’ai changé d’avis en discutant avec Rhonda.

4. Du déclic au changement des habitudes

Je ne me reconnaissais plus sur les photos et le reflet du miroir, mais c’est comme si je n’arrivais pas à voir que j’avais changé. Je crois que ce qui a été décisif a été le déclic dans le bureau de Rhonda en voyant ce chiffre sur mon téléphone. Je me suis alors dit que je voulais changer, et que j’allais mettre en place de nouvelles habitudes pour changer vraiment, pas juste changer pour 2 jours ½. Je ne suis pas pour autant partisane du « quand on veut, on peut. » Parfois, quand on veut, on ne peut pas, mais dans mon cas, aucun problème médical ne m’empêchait d’agir. Ce déclic, ce n’était pas pour être « plus mince » mais plus généralement pour « me sentir mieux ». Etre plus mince/me sentir mieux, ça revient peut-être à la même chose, mais je préférais le formuler dans ces termes de mieux-être : la minceur n’a jamais été une valeur fondamentale dans ma façon de vivre, oui, j’ai envie d’être plutôt bonnasse, mais sans que ce soit une top priorité. A ce moment-là, mon poids n’était plus seulement une histoire de bonnassitude, c’était mauvais pour ma santé physique et mentale de manger aussi mal et de boire trop.

Malheureusement, je me suis blessée en mars, et je ne pouvais plus faire de sport, même pas me déplacer en vélo ou marcher rapidement. Plutôt que d’abandonner en me disant que c’était fichu d’avance, ça m’a forcé à faire vraiment attention à ce que je mangeais.

Après une phase d’observation, le constat était clair : je mangeais trop, trop souvent ; je ne cuisinais plus, mangeais un peu n’importe quoi. J’avais toujours une excellente excuse : j’ai froid, je suis fatiguée, stressée, j’ai eu une longue journée, je m’ennuie, je regarde la télé, mais les excuses positives marchaient aussi je suis de bonne humeur, il faut fêter un truc, je vois Machine pour boire un verre, etc. La liste était interminable. Une de mes meilleures amies, Cori, m’a dit pour m’encourager qu’elle était sûre qu’avec mon côté discipliné, je n’aurais aucun mal à changer ; je lui ai répondu que je mangeais pas parce que j’avais faim ou pas, mais pour un milliard d’autres raisons émotionnelles. Et ce serait ça qui serait dur à changer.
Quoiqu’il en soit, mon objectif était plus fort que l’envie de manger pour x raison. Je me disais que j’avais déjà tout mangé, j’avais déjà tout essayé, goûté à tout. Je pouvais bien revenir à des choses plus simples et saines ?
Au bout de trois mois, j’avais fondu de 5-6 kilos. Les résultats n’étaient seulement qu’un chiffre sur la balance, je ne sentais pas vraiment la différence. J’étais tout de même contente et surprise que ça marche.
Quelques mois plus tard, j’arrivais à -12 kilos, et je commençais à avoir des remarques positives ; moi aussi je me rendais compte du changement en mettant certains vêtements ou en me voyant en photo. Ce n’était plus seulement des chiffres sur une balance, mais bien une réalité physique ressentie.
Les amis m’ont demandé quel était vraiment mon secret, comme si je ne leur avais pas tout dit. « Je mange mieux, j’ai changé mes habitudes. », c’est ce que je répondais. Pour être plus précise, je crois que ce qui m’a aidé, ce sont plusieurs choses :

  • Observer mes habitudes. J’ai noté tout ce que je mangeais sur un carnet : où, à quelle heure, si j’avais faim, quoi. J’ai pris des notes non pas pour me justifier d’un comportement mais pour avoir une photographie claire de ce que je faisais. Par exemple, moi qui pensais ne m’accorder qu’un petit muffin de temps en temps, je me rendais compte que c’était un plaisir beaucoup plus régulier. En plus du carnet, j’ai utilisé une app de décompte de calories ; certains trouvent cette méthode trop radicale, moi ça m’a donné une idée de quantité/qualité des aliments, et j’ai fait aussi un point sur la consommation d’alcool.
  • Prévoir les repas à l’avance. Ça a été un gros changement d’habitude, je me suis mise à planifier les repas pour quelques jours à l’avance, et je faisais les courses pour ces repas. Ça peut sembler basique pour les plus organisés, pour moi, c’était révolutionnaire car j’avais plus le réflexe de sortir ou de commander à emporter quand il n’y avait rien dans le frigo, plutôt que d’aller faire les courses. D’ailleurs je ne cuisinais plus ni ne faisais presque jamais les courses, et quand je vois des trucs dans le frigo, j’ai rarement une idée de génie pour les assembler de façon créative et goûteuse. Aujourd’hui, je ne planifie pas encore tout, mais je me suis améliorée.
  • Manger de tout. Avant, pour moi, manger « de tout » voulait dire manger « tout » : tout ce qui est gras et sucré – ce que j’associe à ce qui est bon ; je me suis remise à cuisiner des petits plats sains et équilibrés, à varier les repas et même les grignotages quand je travaille longtemps sur mon ordi. L’idée n’est pas de faire un régime supprimant telle famille d’aliments, mais de créer de nouvelles habitudes durables et adaptées à mon mode de vie. Ca peut sembler complètement cliché, mais c’est la méthode qui me semble la plus « normale » et efficace. Je veux continuer de manger comme ça for ever. 
  • La motivation. L’envie de réussir a été pour moi l’une des clés. Je ne voulais pas juste prendre une résolution pour 2 jours ½, je voulais vraiment du changement. J’étais super focused, sans être non plus extrémiste. Je suis partie en week-end, j’ai continué de sortir et de voir mes amis, d’organiser des dîners et d’aller dans des fêtes, mais je n’oubliais pas mon objectif. Eyes on the prize, baby. Au mexicain quand je mangeais 2 chips et un peu de guac, mes copines me respectaient, et s’enfilaient tout le plat tranquillou.
  • Payer quelqu’un. Eh oui, payer une nutritionniste/coach, ça m’a aidé. Je lui dois des comptes, elle est toujours super positive et encourageante. Elle est aussi coach sportive, on parle donc de sport, de remise en forme en général. Nos séances ne sont pas très théoriques sur la nutrition, au contraire elle répond à des questions très pragmatiques et personnalisées comme « comment je m’organise en tant que freelance souvent chez moi pour travailler ? » ou « comment je vais faire en road trip cet été en étant parfois 5 heures d’affilée dans la voiture ? » ou « j’ai 3 fêtes et 2 dîners cette semaine, qu’est-ce que je choisis au resto ? » Elle m’a aidée à mettre en place plein de nouvelles habitudes efficaces. Est-ce que j’aurais pu le faire toute seule ? Peut-être… Mais avoir quelqu’un qui m’a accompagnée, qui m’a fait des commentaires avec compassion et sans charge émotionnelle, ça m’a aidé grandement.

5. Les Etats-Unis et la prise de poids : une fatalité ?

L’un des premiers articles de ce blog, écrit il y a plus de 5 ans, concernait… le poids. Je devais savoir que ma personnalité gourmande risquait de me jouer des tours. Alors est-ce qu’on prend nécessairement du poids en venant aux Etats-Unis ? Je ne pense pas, ou du moins, il n’y a pas une seule réponse qui conviendrait à tout le monde. Tout dépend des habitudes alimentaires, du mode de vie et de la personnalité de chacun. De l’âge aussi ! Je pense que si j’avais vécu à Rome, à Berlin, à Londres ou à Rio, et même si j’étais restée à Paris, j’aurais tout à fait pu vivre la même chose. C’est sûr qu’ici tout est « plus » : plus gros, plus grand, plus gras, plus fou, plus sucré. Il n’y a aucun complexe – ou presque – à faire 300 ou 100 kilos, à mettre du fromage en tube sur tout et à manger du bacon tous les matins. « You do you ! » est le motto de l’Amérique – en tout cas l’Amérique libérale dans laquelle je vis. L’opposé existe aussi, les gens à Boston sont en général très sportifs, on trouve des restos sains, des salles de sport à tous les coins de rue, des supermarchés bios, des Co-op de légumes, la recherche sur la nutrition et le diabète se font ici.

Mon jean fétiche me va à nouveau mais je continue d’aller voir ma coach en nutrition, j’ai encore plein de questions à lui poser.

Jeudi, j’ai mon cinquième rendez-vous avec Rhonda.

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Mathilde

Mathilde

Rédactrice, grande organisatrice et réseau socialite du Blog de Mathilde. Je vis à Boston depuis 2012, j'ai fondé (puis vendu) une entreprise de visites guidées en français de la ville, Boston le nez en l'air. Je suis aussi autrice de nombreux guides de voyages, de livres de yoga et de jeux chez des éditeurs français. Suivez-moi sur Instagram !

43 réflexions au sujet de “« J’aurais pas un peu grossi ? » Après 5 ans aux Etats-Unis, mon jean ne me va plus

  1. Bon, déjà pas besoin de vivre aux Etats-Unis pour ne plus rentrer dans ses jeans (rires) !!!
    Mais en effet, à chaque fois qu’on voyage aux Etats-Unis, je me fais la réflexion pour la nourriture, c’est quand même un peu différent. Et dans le sud, je m’attendais à manger mieux et ça a été le cas seulement à Miami. Pas trop dans l’bayou !
    En tous cas, bon courage pour tes nouvelles habitudes de vie, je devrais en prendre de la graine !

  2. Après 6 mois et 5kg en plus en Californie, j’ai analysé cette prise de poids. Plus d’efforts contraints comme en Europe (monter les escaliers, descendre dans le métro, marcher du métro au bureau etc…) mais tout se fait en voiture avec maxi un étage à monter. Après, j’ai comparé la contenance en sucre des produits standards (pâtes Barilla, jus Tropicana etc…) et là le drame, ces produits qu’on imaginerait identiques de part et d’autre de l’Atlantique ne le sont pas du tout! Le Tropicana a trois fois plus de sucre dans la version américaine. J’ai substitué le jus d’orange du commerce par une orange broyée dans le Vitamix, dégagé les salad dressings, soupes en boîtes, pasta-sauce du commerce, tablettes de chocolat etc….et les 5kg se sont envolés en deux mois!

  3. Ah, c’est marrant ça, je tombe sur ton article pile au moment où j’aimerais me délester de quelques kilos (étant serrée à nouveau dans mes jeans justement !).

    Effectivement, je ne suis pas certaine que le problème soit le pays, même si comme tu le dis tout est taille XXL ici 😉 Quand j’avais 20 ans et que je suis partie vivre à Madrid, j’ai pris 13 kilos en moins de 6 mois… la galère absolue ! C’était la liberté totale, et je n’avais aucun contrôle sur mon corps. J’ai mis un moment à perdre tout cela, et depuis je gère un peu mieux (jamais repris autant)

    Actuellement, je crois que j’ai pris du muscle, ahah (merci yoga intensif), mais c’est ballot car sur la balance, bah ça monte en flèche le muscle, qui l’eut cru ! (et mes jeans n’aiment pas le muscle apparemment, les méchants)

    Enfin, je dois bien admettre qu’il y aussi du gras dans tout ça (l’alcool et le sucré passant par là). Du coup, je me fais ces jours une petite cure « free alcohol », et plus de légumes, on verra ce que ça donne 🙂

    L’important, c’est de se sentir bien avec ses kilos finalement, et si ce n’est pas le cas, alors effectivement il vaut mieux agir, seul(e) ou alors se faire aider pour ne pas en venir à une déprime…

    Bonne continuation dans ton cheminement 🙂

  4. merci pour ton témoignage Mathilde car jai pris plus de 20 kilos en presque 6 ans aux usa.. j’ai cru lire mon histoire en lisant ton article…. je suis une bonne vivante aimant bien manger et bien boire aussi… j’aime sortir et du coup je ne faisais plus trop attention…et voila deja en surpoids en arrivant ici la c’est encore pire surtout en pound, le chiffre fait encore plus mal…mais voila la reprise du sport est dur mais depuis un mois je le fais…je grignote encore car comme tu dis les emotions ne m’aide pas….et puis pour moi avec mon age c’est moins facile…j’aurai 40 ans en 2018 et je pense que ca va être moins facile pour perdre. j’ai du me racheter des habits et pourtant j’ai des robes que j’adore mais je ne rentre plus du tout dedans…je n’ai pas pris de nutritionniste ici car je n’ai pas envie que l’on me fasse la morale en faite….j’ai pris un coach sportif mais financièrement je ne peux pas a chaque fois…
    je te souhaite de bien continuer ta route dans la perte de poids en tout cas et au plaisir de lire tes avancées.

    • Je crois que personne n’aime que quelqu’un lui fasse la morale, mais ce n’est pas le but du coach, en tout cas la mienne est top, motivante, éclairante, pleine de suggestions qui sont personnalisées, ce ne sont pas de grands principes.

  5. C’est très en phase avec moi même…J’ai du aller au DMV cet été pour refaire ma carte d’identité. Et là le gars me dit « poids et taille; rien n’a changé? ». Ou comment être poli à l’américaine…non, taille malheureusement pas changée; je fais toujours un mètre soixante dix les bras levés. Je lui demande soudain à combien était mon poids en 2012. Et là: le choc. J’ai pris 25pounds. 25 pounds ca fait moins mal à dire que 11kg. Parce que le système impérial j’y suis toujours réfractaire. Mais aussi parce que 11kg en 5ans c’est pas terrible…Pour les mêmes raisons que toi, Mathilde, envie de gouter à tout, émotionnel and co. Donc voilà. Envie de changement aussi pour de vrai. Ca ne fait que 3j que j’écris aussi ce que je mange et j’utilise une super app que je recommande à tous: MyNetDiary. C’est gratuit, c’est cool il reconnait plein de code barre. Et bien sûr je fais du sport mais ca fait parti de mon quotidien. Je me rends compte que je mange(ais) trop. Clairement soucis avec les quantités ou les trucs trop caloriques (genre les fameux bagels à la cream cheese!!!!). Donc voilà objectifs avant l’été 2018: perdre 11kg. Par le même coup je repasserai faire ma carte au DMV juste pour leur dire « I am back ».

  6. You have the key: I don’t do a diet, I don’t even use this word. My goal is to change FOR EVER, not just for a few months.

    I know you can do it!

  7. Bonjour Mathilde, bravo pour la sincérité de l’article. Je me retrouve dans la relation food-émotion…

    Lors de nos 2 voyages d’une grosse vingtaine de jours aux US, j’ai chaque fois pris 2 à 3kg. Bien entendu, c’est différent: en vacances, on se lache un peu plus, on veut goûter à tout. Et pourtant nous avons été attentifs à varier nos repas, à ne pas être burger tous les jours (ce qui n’est pas évident hors des grandes villes): italien, japonais, poissons,… Paradoxalement, mon fils de 18 ans qui lui ne mangeait pratiquement que des burgers, n’a pas pris autant ! Et tout cela en faisant pas mal de marche, en buvant beaucoup d’eau et en ayant réduit la consommation d’alcool !
    Heureusement, en quelques semaines de retour en Europe, on retrouve le poids initial.

    L’expérience de ma fille de 20 ans est plus intéressante: en Erasmus pour 6 mois aux US, elle n’a pas pris un gramme, et au contraire a maigri. En fait elle est passée d’un régime pesco-vegetarien à du total véget, obligée de se faire à manger elle-même avec du frais (pas de produits préfab veget dans les petites villes du Maryland). Mais ce qui a probablement eu le plus d’impact a été la limitation drastique de bière et de vin (interdit aux -21 ans aux US) 😉

  8. Ahah j’ai écrit quasi le même article il y a quelques mois après avoir pris, puis perdu 10 kilos accumulés en 1 an au Canada. Le plus drôle c’est que j’ai tout perdu après avoir déménagé aux USA, donc non, ce n’est pas du tout une fatalité, et c’est même tout à fait possible de bien manger et de maigrir tout en vivant aux Etats-Unis !

    • Je pense que je n’ai pas pris de poids les 2 premières années, comme quoi ! J’avais lu ton article à l’époque, mais je crois que c’était avant que j’entreprenne quoi que ce soit, et ça me semblait complètement inatteignable !

  9. Bravo pour cette prise de conscience et ce retour au « droit chemin » 😉 À NYC, j’avais pris 2 kgs en moins de 2 semaines sans avoir l’impression de me lâcher à table (sauf que je mangeais un muffin au petit-déj’). J’ai mis une éternité à les déloger…. L’accompagnement est sans doute un bon point !
    J’entends beaucoup parler de la planification des repas, je pense m’y mettre 🙂

    • Hello lili, merci pour ton petit mot, oui moi ça m’aide de voir quelqu’un, et c’est une grande prêtresse de la planification – ce qui semble assez naturel comme méthode.

  10. Good for you su tu as réussi ! C’était ma grande angoisse en partant vivre à new York… Et au final je suis rentrée en faisant exactement le même poids sauf que j’avais transformé une bonne partie de mon gras en muscles haha.
    Et une fois rentrée en France sans comprendre j’ai perdu quatre kilos.
    Comme tu dis tout est tellement « plus » aux us… Globalement j’avais fait un calcul tout était supérieur de 30% lol: les gâteaux +30% de sucre, les routes +30% de large…
    Belle continuation en tous cas!

  11. Coucou Mathilde , moi aussi je suis aux states depuis un peu plus d un mois et honnetement j ai tellement l appprehension de prendre du poids que j en ai meme perdu !
    je rajouterai quelques conseils a ta liste :
    – s’accorder des cheatmeal par semaine en les reduisant au fur et a mesure
    – ne pas se degouter avec le sport et vouloir commencer trop intensement 1 a deux fois par semaine 45 min pour commencer est amplement suffisant
    – faire une liste de course
    – noter les progressions : sport , perte de poids sur un petit carnet 🙂
    – c’est un peu bete … mais regarder des videos de motivation ca donne toujours la peche pour continuer 😉

    • Hello Brice, oh mais tu n’en es vraiment qu’au début 😉 Je ne suis pas partisane du « cheat meal », j’équilibre au fil de la semaine. Mais you do you my dear !
      Merci pour ton petit mot, et ne t’en fais pas, tu as l’air d’être bien parti 😀

  12. Bravo pour cette réussite !

    Je suis d’accord, difficile de dire que la vie aux USA = prendre du poids. C’est un paramètre qui dépend de tellement de choses ! De très sportive durant mon année d’études en Ecosse, je suis passée à sédentaire puissance 10 depuis que je travaille à nouveau à temps plein. Et j’essaie de caler des heures de mouvement chaque jour, malgré les trajets (passés assise) et les journées à rallonge (passées assises également).

    Comme tu l’as dit, cela ne demande « rien de spécial », mais c’est ce mini effort quotidien qui paie sur le long terme.

    • Oui j’ai quelques amies ici venues d’Europe qui n’ont pas pris un kilo depuis des années.
      Merci pour ton témoignage, c’est toujours encourageant !

  13. il n’est parfois pas utile de partir aux USA pour grossir, 43 ans et 3 enfants et voilà ! Bravo pour cet article. Et merci pour le blog en général !

  14. Bravo pour cette prise de conscience et pour les résultats!
    La confection des repas ou l’enfer au quotidien.
    Planifier les repas, faire les courses, planifier la confection des repas, se lever 20mn plus tôt tous les matins pour faire ces FLB (F.. Lunch Boxes).
    Dis moi ce que tu manges je te dirais qui tu es!
    Je veux être un GROS éclair au chocolat, je peux? 😉

    Bonne continuation en tout cas!

  15. Ça me fait du bien de lire ton article, je me sens moins seule!
    J’ai pris environ 20 kg en 2 ans de Nouvelle-Zélande… Les prix exorbitants des légumes, le fait de devoir partager les repas avec mes colocs locaux, les road trip où on ne peut clairement pas manger sainement et surtout la bière et la découverte des cafés à emporter! J’allais pourtant à la salle de sport 4 fois par semaine mais rien à faire… J’ai même fini par me retrouver aux urgences pour une crise de calculs biliaires.
    Je suis de retour en Europe mais en Ecosse donc ce n’est pas encore parfait! J’arrive à trouver de meilleurs produits, j’ai arrêté les mochas et autres chaïs latte à emporter (ça aide) mais je vis avec un local et je vois bien que les habitudes alimentaires d’ici ne me conviennent pas (du genre ne quasi rien manger le midi mais beaucoup le soir). Du coup j’essaye de miser sur le sport, rien de très concluant pour l’instant niveau perte de poids mais au moins ça le stabilise.
    En te lisant je me dis que le coach est sûrement une solution, je vais y penser!

    • Hello Ludivine, Merci pour ton témoignage. Moi aussi je suis restée sportive pendant toute cette lente prise de poids, at the end of the day, ça reste toujours ce qu’on avale qui fait la différence.
      Bon courage en tout cas, chacun y arrive avec ses propres solutions, je n’ai pas la formule magique ! Tiens moi au courant dans les mois à venir !

  16. BOnjour et merci pour cet article… Les USA et les kilos… Pour moi aussi, cela a été l’un avec l’autre ! Mais faut dire, qu’un bon  » five guys », cela me manque encore aujourd’hui…
    Depuis, j’ai quitté les USA pour le Sri Lanka, persuadée de fondre comme neige au soleil…mais c’est un mythe ! Le Sri Lanka ou l’autre pays du sucre et du gras… Mais aussi des fruits… alors, ton article me donne du courage pour m’y mettre et y’a du boulot, pas une petite dizaine de kilos mais bien une bonne trentaine !
    Alors merci encore de ton article, honnête, qui remotive et encourage !
    Bye.

    • Je pense n’être jamais allée dans un Five Guys en 5 ans 😉
      Merci pour ton témoignage, qui montre encore que le lieu n’a pas forcément à voir.
      Good luck à toi aussi !

  17. Bravo Mathilde et bon courage pour la suite.

    Étrangement mon déménagement au Canada et l’arrivée de la trentaine a eu l’effet inverse sur moi j’ai perdu 30 kg en l’espace de deux ans. Comme toi je pense que noter tout ce qu’on mange et préparer ses repas sont la clé de la réussite. Dans mon cas, il faut que je fasse attention car après deux ans de comptage de calories ça vire un peu à l’obsession. Je vais maintenant m’attarder à manger sain sans virer complètement folle ! Il y a aussi tout un côté psycho qu’on néglige car le fait de manger trop, trop sucrée et trop gras, nous apporte un petit baume au cœur quand ça va pas, le fameux manger ses émotions.

    Bref un grand bravo pour ta remise en forme et merci de partager ça avec nous.

    • eh oui je sais que pour certaines personnes compter les calories peut devenir une obsession, ce n’est pas trop dans mon tempérament à vrai dire…
      Merci pour ton témoignage !

  18. C’est déjà une bonne chose d’avoir le déclic. Moi j’ai pris 35 kilos en quelques années a cause d’un médicament. Là je viens de me décider à perdre mes kilos. C’est un long chemin mais je pense que le pas le plus dur, c’était de prendre la décision de bouger.

  19. Bravo à toi pour avoir réussi ce changement de mode d’alimentation ! Changer de pays = gros tourbillon, une vie à recréer, des émotions à gérer… Même chose ici, quand je suis arrivée au Brésil, de la nourriture grasse à tous les coins de rue, des habitudes locales du type « manger, boire = vie sociale »… La seule chose qui m’a sauvée, c’est le fait qu’il fasse toujours suffisamment beau pour bouger ses fesses et sortir courir. Par ailleurs il y a des salles de sport partout. Du coup j’ai commencé à faire du sport très très souvent.
    Quand je voyage, la même chose, je mets les baskets dans mon sac, et hop. Par exemple, cet été à Washington, on a pu visiter la région des monuments et mémoriaux en courant (pour se donner une première idée, on y est retourné ensuite en mode plus tranquille).
    Mais j’admets que le climat y fait beaucoup.
    Je suis en tous cas ravie que tu aies réussi à trouver un mode de vie qui te convienne mieux !

    • Même si les hivers sont rudes à Boston, je n’ai jamais arrêté de faire du sport… je reste persuadée que c’est d’abord ce que tu manges, ensuite le sport qui fait la différence. En tout cas, good for you, et merci pour ton témoignage !

  20. J’ai aussi pris 20kg en 3 ans. La nourriture américaine y est pour beaucoup, je n’avais pas le budget pour acheter que du bio du coup je me retrouvais à manger des aliments plein de sucre ou de sel (parce que les aliments sans additifs les ricains ils connaissent pas hors bio et encore). Ça + ça + ça + la santé + le changement de rythme = +23kg, bim. Du coup maintenant que je suis en France je fais hyper gaffe, je reprends le sport ce soir et j’essaye de manger le mieux possible. Au final heureusement que je suis rentrée sinon j’aurai continué ma prise de poids jusqu’à avoir de graves problèmes et devoir jeter toute ma garde robe (que j’avais déjà du refaire puisque je je ne rentrais plus dans rien). Bref, je te comprends et je te souhaite bon courage !

  21. L’adaptation à de nouvelles habitude culinaires à l’étranger est très difficile !
    J’ai eu l’occasion de vivre au Mexique (où on mange un peu comme aux USA) et au Royaume uni : dans mon cas, vu que je suis (très) difficile, quand la nourriture est différente, je ne mange pas, à tel point que je perdais du poids de façon alarmante ! (j’étais plus jeune alors, peut être que maintenant cela me ferait l’effet inverse).
    La première fois que j’ai cuisiné c’était au RU justement : je n’aimais rien, mais rien du tout dans leur nourriture, pour ne pas mourir de faim il a bien fallut que j’apprenne 2 3 recettes de plats de chez nous ! C’est vrai que maintenant je ne fais jamais mes courses sans penser directement aux recettes que je vais faire avec (j’en connais pas beaucoup alors sa va assez vite !).
    Sinon le « companion » de Moulinex ma sauve la vie aussi ! (je coupe les légumes et hop je jette tout dedans! vive la flemme!)
    Bon courage pour la suite en tout cas !

  22. Bravo et bon courage, Mathilde!
    Je n’ai pas tellement grossi aux US -même si j’avais tendance à manger des cream cheese bagels quatre fois par semaine et à passer au coffee shop tous les jours-, par contre, au retour en France, j’ai dû prendre six kilos en trois mois sans les voir passer! Comme quoi, en effet, c’est plus une affaire personnelle que de lieu…

  23. Merci pour cet article très sincère. De mon côté, j’aime beaucoup cuisiner et la cuisine saine et équilibrée à toujours fait partie de mon éducation. J’ai été élevée aux fruits et légumes frais. Donc en arrivant ici, j’ai gardé mes habitudes. Il faut dire qu’à Toronto la nourriture à l’extérieur ne me fait pas franchement rêver, soyons honnête, mais je reste gourmande !

    Je trouve ça super que tu puisses te remettre sur les rails, et pour répondre à tes interrogations je ne pense pas que cela soit automatique la prise de poids en Amérique, ça peut-être pareil lorsque l’on retourne en France ou bien si l’on vit dans un autre pays. Quelqu’un de très proche m’a toujours dit : il faut manger de tout avec modération ! Et surtout que le repas du soir ne doit pas être un festin (légumes à volonté ! Soupe, salade …). Mais il faut dire, je remarque beaucoup ici que les produits transformés sont blindés de sucres ajoutés… Même les yaourts comportent presque deux fois plus de sucre qu’un yaourt en France !

    Après il faut choisir ses combats et se faire plaisir de temps à autre, on apprécie encore plus !

    Belle journée à toi et bon courage.

    • Ce ne serait pas rendre hommage à ma mère de dire que j’ai été aussi élevée dans une famille où on mange bien, équilibré, assis à table en famille… mais faut croire que des années après ça n’a pas suffit 😉
      Merci pour ton témoignage !

  24. Cet article est passionnant, merci de ta sincérité ! J’ai été happée par le côté « wellness et vegan food » en arrivant aux États-Unis, flippée aussi par le fait que je devais conduire souvent et moins marcher. Du coup en étant vegan, moins de tentation partout (ça a du aider). J’ai par contre vécu la même chose à 22 ans, et il m’a fallu un rééquilibrage alimentaire, des efforts et une prise de conscience pour réagir et reprendre une vie saine. La bonne nouvelle ? On reste sur de bons rails ensuite 🙂 Bravo et courage pour la suite!

    • Hello Anouchka, merci pour ton petit mot ! Je pense malgré tout que même en faisant les « bons choix » à un moment donné, il n’y a pas de route linéaire. En tout cas, of course j’avais suivi ton histoire de food/bien-être aux USA, j’adore !

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