Au boulot ! // J’ai cherché du travail, partie 3

Victory !!

Cette épisode est le troisième de la saga J’ai cherché du travail, après De la procrastination à la motivation (partie 1) et 10 conseils pour un entretien (partie 2).

Il y a 10 jours. Mon téléphone sonne, c’est mon FPE, Futur Potentiel Employeur qui m’appelle. Je décroche… j’ai le boulot ! Je trépigne de joie, je crie yeah toute seule dans la rue**. Je commence dans 8 jours et je suis autorisée à partir en vacances les deux dernières semaines d’août. Jubilation et enthousiasme. Reste plus qu’à profiter de cette dernière semaine d’intense liberté.

La veille au soir.  Je commence à tout bouger dans l’appart : qui dit nouveau départ, dit nouvelle feng chuisation. Ça tombe bien : en cette fin juillet-début août, des voisins déménagent et jettent dans la rue des meubles et plein d’autres affaires, qu’on s’empresse de récupérer. Ca me fait une parfaite occupation pour éviter de penser à tous les scénarios possibles du premier jour. Mon inquiétude, c’est surtout de ne rien comprendre ; mon syndrôme de l’imposteur est gonflé à bloc.

Devil wears Prada

On ne lambine pas au boulot. Eplucher Google Reader
pendant 2 heures tous les jours : no way.

Le jour J. J’ai rendez-vous à midi et demi, pas mal pour un premier jour, ça me laisse une dernière matinée paisible. Avant de partir, j’enfile ma montre, jamais portée depuis des mois, mais je me rends compte qu’elle n’a plus de piles (c’était pourtant sur ma to-do list depuis belle lurette). Tant pis pour cette fois. Je prends mon vélo, je profite de cette ballade le long de la rivière… Il fait bon, et j’ai un petit pincement de me dire que je vais bosser, finie la belle vie… mais tout en me disant que j’ai hâte de découvrir ce nouveau monde de l’entreprise version US.

J’arrive là-bas. Les choses sérieuses commencent : à l’entrée, on  me remet un badge. Hélas, il y a une faute dans mon prénom, j’espère que je vais pouvoir changer ça, ou on va m’appeler Nathilde pendant les prochains mois. C’est ensuite l’étape de la DRH. J’avais mis une bonne heure chez moi à remplir la tonne de papiers et autres contrats, à les classer dans le bon ordre ; mais dans son bureau, c’est réglé en une minute : Welcome on board ! Elle me donne un mug avec le nom de l’entreprise écrit en gros. Je trouve ce cadeau absolument génial.

Une collègue vient me chercher. On travaille dans la même équipe, on a presque le même âge, elle a l’air cool : je la déclare d’office BFF, tandis qu’elle doit se dire qu’elle a récupéré le boulet de service, lot échu à tout nouveau. Elle me fait visiter les lieux-clés : la cuisine (où on peut laisser son lunch dans le frigo, il y a aussi une étagère remplie de thés et de cafés, mis à disposition gratuitement), les toilettes (avec leurs fameuses portes plus petites que le chambranle, garantissant une intimité proche de 0) et enfin la cafeteria et son grand balcon avec vue panoramique sur la ville. On passe saluer quelques autres collègues dans leurs bureaux. Bilan social : je n’ai retenu aucun prénom.

Cubicle

J’espère que je vais retrouver mon cube demain…

On m’escorte ensuite jusqu’à mon bureau, enfin je dis « bureau » mais le terme exact est « cubicle » ou « cube » pour les intimes, une sorte de petite cellule grise avec des murs qui ne vont pas jusqu’en haut et un paravent flouté en guise de porte. Le cube de ma BFF est juste à côté du mien ; il est tout décoré avec plein de photos de vacances et des citations d’auteurs connus. Faudrait peut-être que je rapporte une plante et des photos pour faire sympa. Je m’assieds sur mon fauteuil avec des petits accoudoirs, je le remonte pour le mettre à la bonne hauteur ; je range mes crayons dans mon nouveau mug. Je ne sais pas bien par quoi commencer. On me prévient qu’il y a une conf call à 15 heures. C’est parti.

A 17 h 10, il n’y a déjà presque plus personne dans les bureaux, je range mes affaires et je file au yoga, qui est situé EN FACE de mon nouveau boulot. Si c’est pas un miracle des lois de la nature de l’amour, je sais pas trop ce que c’est.

Victory

** Ce cri de joie dans la rue, c’est ce que Louie appelle le ‘Fist pump’, geste caractéristique des tennisman et des joueurs de tennis. Un bon yeah ! un peu solitaire.

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Mathilde

Mathilde

Rédactrice, grande organisatrice et réseau socialite du Blog de Mathilde. Je vis à Boston depuis 2012, j'ai fondé (puis vendu) une entreprise de visites guidées en français de la ville, Boston le nez en l'air. Je suis aussi autrice de nombreux guides de voyages, de livres de yoga et de jeux chez des éditeurs français. Suivez-moi sur Instagram !

21 réflexions au sujet de “Au boulot ! // J’ai cherché du travail, partie 3

  1. Bonjour Mathilde,
    Merci pour ton blog il est très utile j’ai cependant une question pour le visa J2.
    Pour demander l’EAD une fois sur le territoire américain il faut faire un papier démontrant que tes revenus ne seront qu’un revenu d’appoint comme tu l’expliques dans un de tes articles.
    Or ici tu expliques que tu as négocié le même salaire qu’à l’époque en France, donc je suppose un salaire qui n’est pas juste un appoint aux revenus de ton mari? Est ce bien le cas?
    Est ce qu’une fois ton EAD obtenu, ton salaire n’est plus vérifié?
    Je risque de partir aux Etats Unis avec ma copine et elle aura un J1 (pour un post doc) donc probablement moi un J2 si tout se passe bien, mais je gagne plus qu’elle à l’heure actuelle donc je voulais savoir si je pouvais avoir le même salaire que maintenant ou s’il fallait vraiment que ce ne soit qu’un appoint.
    Merci

    • La règle est que le salaire du J1 doit subvenir à tous les besoins matériels de la famille.
      Pour des informations fiables à 100%, une seule solution : l’avocat 😉 Je ne fais que retranscrire ma propre expérience ici;

  2. Salut Mathilde,
    Bravo pour cette belle épopée ! j’en suis moi à l’étape de l’entretien et je voudrais arriver en connaissant un peu le sujet des visas etc., que l’entreprise ait pas besoin de se renseigner pour moi ..
    avec un visa J2 tu peux être pris en CDD j’imagine mais comment ça marche si on te propose un CDI ? l’entreprise doit alors faire les démarches pour ton nouveau visa ?
    ça s’est passé comment pour toi de ce côté là ?
    chapeau pour toutes tes réussites en tous cas et merci de partager ton expérience !
    Emilie

    • Coucou Emilie,
      Il n’y a pas de CDD ou de CDI aux Etats-Unis. Les contrats sont toujours d’une certaine façon en CDI mais qui peuvent s’arrêter n’importe quand !
      Good luck avec ton entretien. La clé est de toujours dire « oui » avec les américains ; )

  3. Dans mon stage je cubiclais pas, j’avais mon office, mais on avait aussi une endroit un peu « cube »
    Bref, tu fais quoiiiiiii? (curieuse bonjour)

  4. Salut Mathilde! Il est loin le temps de la RMN et des marionnettes de Yolande… super ton blog et cool pour ce nouveau job! A+ !
    Sophie

  5. well done! Retenir aucun noms, c’ est NOR-MAL, tu te concentres tellement sur ce qu’ils disent que t’oublies tous les noms.
    Bienvenue dans l’univers impitoyable du cubicle 🙂
    ps, la grandeblonde: tea room, lollies, this is sooooooo Down Under :)) d’day mate!

  6. Ces toilettes américains…. J’arriverais JA-MAIS à m’y faire! Non. Je comprends pas. J’ai hate de connaitre la suite de ton histoire ceci dit! (Mais pas concernant les WC, ok?) 🙂 @++

  7. Merci pour vos messages ! Le boulot est dans mon domaine oui (l’édition), j’en parlerai peut-être plus tard dans un autre post.
    Et oui, la vue sur la ville et la rivière est superbe, je prendrai mon appareil photo un de ces jours…

  8. Coucou!

    Félicitation pour le boulot!
    Je ne viens pas souvent sur ton blog, car comme je te l’ai déjà dit, il fait planter mon PC 🙁 ( je suis sous Chrome )

    Mais bon, là j’avais pas le choix hein!

    J’ai bien rit quand tu as mentionné les portes des toilettes! Je n’ai jamais compris le principe! Autant ne pas mettre de portes hein.

    Sinon le reste, comme sur la côté Ouest! ( peut-être la vue en moins hahahaha!! mais si tu en as je veux bien voir )

  9. Le mug, c’est vraiment le détail génial! C’est vrai qu’en France, on te donne un vague prospectus sur la mutuelle ou les accords syndicaux et on t’indique ou est la machine à café (payant et infâme). Du coup, à côté, c’est top.
    Bonne nouvelle vie !

  10. C’est génial pour toi !!! Encore une fois tu m’as fait rire avec le « avec leurs fameuses portes plus petites que le chambranle, garantissant une intimité proche de 0 », tu as remarqué toi aussi ??? Et c’est partout, dans les cabines d’essayage, les aéroports etc. Il n’y a que dans les stations essences et les Starbucks où tu es tranquille LOL !! Bonne continuation et au faite : Tu l’a retrouvé ton cubicle 😉 ??

  11. Congratulation !! (c’est comme ça qu’on dit ?)
    ça me rappelle mon premier jour à l’université, avec des gens pas connus, la BFF qui se tape le boulet qui va poser des questions pendant 6 mois et le bureau qu’il faut customiser sans quoi c’est la déprime assurée 😀
    Bon courage en tout cas.

  12. Hello, arrivée sur ton blog depuis peu (et surtout depuis les chercheurs d’oz)….et bien well done!!
    Ici aussi, pourtant bien sur le plancher des vaches françaises, on cubicle aussi en prime dans une pièce aveugle (non, j’ai décidé d’ignorer le fait que l’on voulait peut être nous mettre au placard)

  13. Congrats’, m’dame !
    On cubicle aussi ici, mais directement dans le labo. Donc au milieu des produits chimiques (pas bien grave en soi) ce qui, reglement oblige, nous interdit d’avoir a boire/a manger dans nos bureaux (tres, tres grave, pour le coup !). Total, si tu veux boire un the, tu dois descendre a la tea room… Ou tu attends 5pm et tu remontes ton mug de the pour faire de la biblio tranquillement, en boulottant les lollies que tu as cache dans tes tiroirs… Pas bien ! Mais tellement plus efficace…

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